Yassine Jelassi a déclaré que les entreprises médiatiques publiques et celles confisquées après la révolution de 2011 sont menacées de liquidation «parce qu’elles ne se sont pas soumis au pouvoir en place».
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), qui parlait au cours d’une conférence de presse, aujourd’hui, jeudi 9 mars 2023, au siège de la société Snipe La Presse, a ajouté que «le gouvernement poursuit une politique consistant à affamer les employés de cette société en les privant de leurs salaires et primes, et c’est ce qui va arriver aux autres entreprises publiques concernées», par allusion à Dar Assabah, Shems FM et autres Cactus Prod.
Le président de la SNJT a annoncé une série de mouvements de protestation qui iraient crescendo pour exiger le paiement des salaires de tous les employés de Snipe La Presse, jadis fleuron de la presse nationale, et la défense de sa pérennité. Le premier mouvement, un sit-in de protestation à la place du gouvernement à la Kasbah, aura lieu mardi 14 mars.
Mohamed Saïdi, secrétaire général de la Fédération de l’information à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a qualifié la situation au sein de Snipe La Presse de «catastrophique», «malgré tous les efforts visant à la réformer consentis par les structures syndicales sans aucune réaction de la part du gouvernement».
Fidèle à la doctrine de l’UGTT relative aux entreprises publiques, Saïdi a averti les autorités contre la privatisation de cette entreprise en racinée dans l’histoire du pays. Il a aussi rejeté ce qu’il a qualifié de «politique punitive adoptée par le gouvernement vis-à-vis des entreprises médiatiques ayant préservé l’indépendance de leur ligne éditoriale».
I. B.
Donnez votre avis