Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, a donné des instructions aux forces de l’ordre pour empêcher l’entrée des journalistes d’entrer dans le bâtiment du parlement ou même de s’approcher de la porte d’entrée du palais du Bardo.
C’est ce qu’a déclaré le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi, aujourd’hui, mardi 11 avril 2023, ajoutant que les journalistes concernés par cette interdiction sont ceux travaillant pour les médias publics, privés et étrangers accrédités en Tunisie, «reniant ainsi aux citoyens leur droit à l’information et transformant le parlement en une chambre noire».
Ibrahim Bouderbala a montré son vrai visage, celui d’un homme qui ne reconnaît pas le rôle des médias et ne respecte pas la liberté de la presse et la liberté d’expression en général, et tout ce qu’il déclaré à ce propos jusque-là ce ne sont que des slogans auxquels il ne croit pas lui-même.
Yassine Jelassi a imputé au président de l’Assemblée «la responsabilité des conséquences prévisibles de ce genre de décisions improvisées, répressives et exclusives».
Rappelons que M. Bouderbala avait démenti, le 17 mars dernier, lors de sa rencontre avec une délégation du bureau exécutif du SNJT, avoir été informé de la décision d’exclure les journalistes de la séance inaugurale, lundi 13 mars, au Palais du Bardo, affirmant son respect absolu de la liberté de la presse.
Bouderbala s’est contredit en décidant, hier, lundi 10 avril, d’autoriser l’entrée au parlement des seuls journalistes accrédités des médias publics, notamment la radio et la télévision nationales et l’agence officielle Tap.
I. B.
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