Le Los Angeles Times a interdit à ses journalistes de couvrir la guerre d’Israël contre Gaza pendant au moins trois mois. La raison invoquée : ils ont signé une lettre ouverte au ton ferme critiquant les opérations militaires d’Israël dans les territoires occupés palestiniens.
Au début du mois de novembre, près d’une douzaine de collaborateurs du Los Angeles Times ont signé une lettre ouverte signée par plus d’un millier d’autres journalistes et d’anciens journalistes américains condamnant les bombardements de Gaza par le gouvernement israélien, les qualifiant de «massacre de nos collègues et de leurs familles par l’armée et le gouvernement israéliens», et affirmant que les opérations militaires nuisaient aux journalistes et menaçaient la collecte d’informations, ce qui constitue une «suppression à grande échelle de la liberté d’expression».
Cette dernière critique également les principaux organes de presse, les accusant d’être trop timides dans leur couverture de la guerre. Elle affirme que certains journaux ont hésité à décrire précisément la menace existentielle pesant sur Gaza. «Nous vous écrivons pour vous demander instamment de mettre fin à la violence contre les journalistes à Gaza et pour appeler les responsables des rédactions occidentales à faire preuve de lucidité dans la couverture des atrocités répétées d’Israël contre les Palestiniens», lit-on dans la lettre.
Selon Valeurs Actuelles, qui rapportait l’information, la lettre appelait également les rédactions à utiliser des termes tels que «apartheid», «nettoyage ethnique» et «génocide» lorsqu’elles évoquaient les bombardements israéliens sur Gaza.
Les membres du personnel du Los Angeles Times, qui ont signé la lettre, ont été informés par la direction du journal qu’ils ne seraient pas autorisés à couvrir le conflit de quelque manière que ce soit pendant au moins trois mois.
I. B.
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