Zied Dabbar : «Il n’y a pas de liberté de la presse dans une atmosphère de peur»

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a confirmé l’existence de poursuites judiciaires contre environ 40 journalistes en vertu de lois autres que le décret-loi 115 de 2011 organisant la profession de journaliste. (Illustration: des journalistes manifestent devant le siège de leur syndicat, à Tunis).

Zied Dabbar, qui parlait à la radio IFM, en marge d’une journée de solidarité avec les familles des journalistes emprisonnés, aujourd’hui, lundi 27 mai 2024, a ajouté  qu’«on ne peut parler de liberté de la presse et de liberté d’expression dans une atmosphère de peur et d’appauvrissement des journalistes.» «Malheureusement, en cette année 2024, nous avons des prisonniers d’opinion et la justice est en train d’enquêter sur les consciences», a-t-il ajouté.

Zied Dabbar a appelé les journalistes à resserrer leurs rangs, à rester solidaires et à œuvrer pour que «la situation ne devienne pas plus dure que ce qu’elle est déjà.»

«La plupart des collègues détenus sont poursuivis en vertu du fameux décret 54 de 2022, qui est devenu l’un des moyens les plus importants de pression sur la scène publique dans une période électorale sensible. Son application doit cesser», a souligné Dabbar.

I. B.