Faouk Bouasker : «La collecte des parrainages n’est pas un délit en soi»

«La collecte des parrainages pour un candidat à la présidentielle n’est pas un délit pour lequel son auteur comparaît devant les services sécuritaires ou judiciaires», a déclaré le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).  

Dans une déclaration à Mosaïque FM, dimanche 4 août 2024, Farouk Bouasker a indiqué que, dans les  cas d’arrestation et de mise en garde de vue de collecteurs de parrainages pour le compte de certains candidats à la présidence, «la police judiciaire s’est rendu compte de certains abus commis et a arrêté certains en flagrant délit de falsification ou d’achat de parrainages», ajoutant que ces faits concernent deux candidats à la présidentielle du 6 octobre prochain.

«Certains ont été pris en flagrant délit de possession d’un grand nombre de cartes d’identité de citoyens électeurs et d’autres en flagrant délit de distribution d’argent et dons en nature en contrepartie de parrainages», a ajouté Bouasker.

Selon le président de la commission électorale, l’intervention des autorités sécuritaires et judiciaires n’était pas spontanée, mais suite à des plaintes de citoyens, ajoutant que l’Isie avait mis à la disposition du public le numéro d’appel 1814 pour dénoncer les tentatives d’achat ou de falsification de parrainages.

Rappelons que quatre femmes accusées d’achat de parrainages à Jendouba ont été condamnées à 3 et 4 ans de prison ferme. Elles seraient au service du rappeur Karim Gharbi, alias K2Rhym, qui avait annoncé, dans une vidéo sur Internet, son intention de se présenter à la présidentielle.  

Rappelons aussi qu’un autre candidat, le journaliste Nizar Chaâri, avait dénoncé l’arrestation de son directeur de campagne ainsi que du chargé de la collecte des parrainages pour sa candidature à Sousse.

Ce sont là vraisemblablement les deux cas évoqués par Bouasker.

I. B.  

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