Mehdi Jomaa met en garde contre la persistance de la crise économique et sociale qui menace la stabilité et la transition démocratique en Tunisie.
L’ancien chef du gouvernement provisoire, fondateur et président du parti Al-Badil Ettounsi (Alternative tunisienne), qui parlait au cours d’une rencontre avec la jeunesse de son parti, dimanche 18 juin 2017, à Monastir, a déclaré que le retard accusé dans la mise en place des instances constitutionnelles et la fragilité de la situation économique et sociale menacent les acquis du processus de transition politique en Tunisie.
Dénonçant le partage du pouvoir entre des partis politique sur la base de quotas proportionnels à leur poids électoral et à leur représentativité à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mehdi Jomaa a estimé que cette démarche met les intérêts des partis au-dessus des intérêt de la nation, réitérant le rejet d’Al-Badil de cette conception du pouvoir, qui exclut, selon lui, des forces politiques capables d’apporter le plus escompté et de mettre les compétences dont elles disposent au service du pays.
«Il n’y a pas de consensus autour d’une vision et cela est inadmissible», a ajouté Mehdi Jomaa. «Il faut frapper les symboles de la corruption car on ne peut bâtir un Etat fort quand il est miné par la corruption et nous soutenons cet effort. Néanmoins, l’approche (du gouvernement Chahed, Ndlr) n’est pas claire, car la lutte contre la corruption n’est pas l’affaire d’une journée mais nécessite de frapper les symboles et fort», a-t-il conclu.
A. K.
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