La famille de Boulbaba Rezgallah, décédé le 28 juin 2017, au centre d’arrêt de Sfax, a porté plainte pour torture contre les policiers du commissariat de Thyna.
Arrêté lundi 26 juin 2017, dans une affaire de pension non payée à son ex-épouse, Boulbaba Rezgallah a été conduit au commissariat de Thyna. Prévenue, sa famille a proposé, selon Salma, la sœur du prévenu, 700 dinars à son épouse pour retirer sa plainte mais celle-ci a refusé et réclamé 10.000 dinars.
Boulababa a donc été maintenu en détention. Le 30 juin, la police a contacté la famille pour l’informer qu’il est mort.
«Le rapport du médecin légiste indique que mon frère est décédé d’une hémorragie, le 28 juin, pourquoi avons-nous été informés que 2 jours après? De plus, son corps porte des traces de coups, notamment au niveau de la tête et du bras», dénonce Salma.
Une plainte a été déposée et Me Chahin Khelifi, avocat de la famille du défunt, a confirmé l’existence de traces de coups, ayant entraîné la mort de Boulbaba.
En réponse à ces accusations, Foued Hamdi, chef du district de la garde nationale à Sfax, a indiqué que le défunt avait des traces de violences sur le corps avant d’être interpellé. Il les aurait contractées au cours d’une bagarre.
«Des témoins peuvent confirmer cela. Puis, il était en état d’ébriété. Il est tombé et s’est blessé à la tête et cela a même été enregistré par la caméra de surveillance. La vidéo sera présentée à la justice», a-t-il assuré.
L’enquête est ouverte et la justice tranchera dans cette affaire de décès provoqué par des coups et blessures, dont il reste à identifier les auteurs…
Y. N.
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