Selon le dirigeant islamiste Mohamed Ben Salem, le président de la république, Béji Caid Essebsi, est mal conseillé.
Dans une déclaration à Shems FM, aujourd’hui, mardi 19 septembre 2017, le député et membre du conseil de la choura du parti islamiste Ennahdha a indiqué que les conseillers du chef de l’Etat devraient l’aider à unifier les Tunisiens et non pas à les diviser.
«Lorsque quelqu’un est nommé conseiller du président de la république, il doit être conforme à ses obligations et devoirs. Prenons l’exemple de sa dernière proposition concernant l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme, c’est là un faux problème. Les Tunisiens n’ont jamais demandé à ce qu’il y a ait une égalité entre les 2 sexes. Aucune pétition n’a été signée pour demander ce droit. C’est donc un faux problème et c’est d’ailleurs pour cette raison que je pense que le chef de l’Etat est très mal conseillé», a indiqué M. Ben Salem
Interrogé sur les propos de Caid Essebsi qualifiant Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire de «fasseq» (déviant, Ndlr), dans son entretien, hier soir, avec la chaîne publique Al Wataniya 1, le député d’Ennahdha a indiqué que le chef de l’Etat a simplement usé d’un terme coranique qui signifie menteur et qu’il ne s’agit pas d’une injure.
«Je ne vois aucune injure dans les propos du président à l’encontre de M. Hammami. D’ailleurs, M. Caid Essebsi a clairement expliqué ce qu’il voulait dire en prenant l’exemple d’une souris qui quitte son trou», a expliqué le membre du conseil de la choura.
On comprend cependant que les propos injurieux de Caïd Essebsi à l’égard de Hammami soient très appréciés par les islamistes, car tout ce qui peut diviser le camp des progressistes est du pain bénit pour eux. Et que Caïd Essebsi s’isole davantage dans son propre camp et devient bientôt leur otage, ce n’est pas, non plus, de refus pour les islamistes.
E. B. A.
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