Des délinquants ont pénétré hier, dimanche 1er octobre 2017, dans l’école primaire Riadh 2, à la cité Khaled Ibn El Walid, à Douar Hicher (Manouba) et ont mis le feu à une salle de classe.
C’est ce qu’a indiqué, aujourd’hui à l’agence TAP, Sofiene Jaidi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base, ajoutant que les cours ont été suspendus dans cette école ainsi que dans deux autres établissements dans le même quartier Khaled Ibn El Walid, à la suite des protestations des parents et riverains qui ont souvent réclamé des gardiens et une protection policière pour leurs écoles, demande restée sans suite. D’où ces attaques répétées contre les établissements scolaires.
Sofiene Jaidi a ajouté que le gardien de l’école Riadh 2 a été muté en 2016 (sans être remplacé) et que les ordinateurs de cette école ont été volés et ses archives détruites.
L’école Riadh 1, ainsi que d’autres établissements, ont également fait l’objet de cambriolage et de saccage de la part de délinquants restés impunis.
Les écoles et lycées de ces quartiers «chauds» souffrent d’un manque flagrant de surveillance policière à même de dissuader les «hors la loi» de commettre leurs forfaits. Ils sont pratiquement abandonnés aux jeunes délinquants qui ne reculent devant rien pour braquer les élèves et lycéens, s’attaquer aux personnels administratif et enseignant ou, comble du désordre, commettre des tentatives d’homicide.
On se rappelle en effet les agressions commises au couteau dans ce quartier par des énergumènes, vendredi 30 septembre, sur un élève du lycée Farhat Hached puis samedi 31 septembre sur une élève du lycée Chebbi par un élève exclu du même lycée.
La fréquence de ces forfaits est-elle uniquement le résultat d’un manque de vigilance policière?
Y a-t-il des personnes derrière les rideaux pour tirer les ficelles dans le but de détourner les enfants vers d’autres établissements d’enseignement dit «traditionnel» (traduire religieux) payants qui pullulent dans ces quartiers populaires?
Il est très urgent de protéger les établissements de l’enseignement non seulement contre la délinquance mais surtout contre la vague de l’obscurantisme qui, à l’instar de la cabale contre l’enseignante Faouzia Souissi à Sfax, s’attaque aux constituants civils et vitaux de la société.
Le danger n’est pas seulement aux frontières ou aux montagnes de Kasserine et du Kef. Il est encore plus ravageur au sein de l’administration et autres institutions que certains myopes croient encore épargnés par des «organisations» au dessein destructeur pour le modèle de société ouverte et tolérante qui est celui de la Tunisie depuis toujours.
H. M.
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