Branle-bas de combat. Toutes les troupes du ministère du Tourisme ont été mobilisées pour réussir le 1er Forum tuniso-arabe de l’investissement touristique.
Par Hamma Hanachi
19 octobre 2017 : Le gotha de la politique, des professionnels du secteur, des hôteliers et des voyagistes, des banquiers et des hauts responsables de l’administration, notamment de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), sont venus en force; l’occasion semble favorable pour des rencontres fructueuses.
On fait feu de tout bois pour attirer les investisseurs arabes et les séduire, tel est le l’objet et le but de ce forum qui a réuni près de 400 participants dont 5 ministres arabes du tourisme et en présence du président de l’Organisation arabe du tourisme, Fahd Al Fahd.
Promotion de nouvelles zones touristiques
Un écran géant projette en 3 dimensions les sites et les 9 futurs projets touristiques dans les zones d’Aïn Draham (Jendouba), El Bekalta (Monastir), El-Ghdhabna (Mahdia), Sbeïtla (Kasserine), Kerkannah (Sfax), Gabès, Tozeur et Djerba. Les occasions d’investissement dans des stations thermales sont aussi présentées, à El Hamma, à Kasserine, à Siliana, à Kairouan, etc. L’appel est clair doublé d’une volonté manifeste.
Youssef Chahed, chef du gouvernement, a officiellement ouvert les travaux du forum, avec un discours en chiffres, empreint de beaucoup d’optimisme pour le secteur, qui est un choix stratégique de l’économie tunisienne. «Ce secteur enregistre des avancées remarquables, 5, 8 millions de touristes dont 3 millions d’Arabes, indicateurs au vert pour 2018, situation sécuritaire répondant désormais aux standards internationaux, levée des restrictions de voyage par les pays européens», dira-t-il. Avant d’entrer dans le vif de sujet, en citant les nouveautés en matière d’encouragement de l’investissement dans le tourisme. «La loi sur le partenariat public- privé (PPP) encourage les promoteurs à investir dans tous les secteurs dont celui du tourisme», expliquera-t-il.
Selma Rekik Elloumi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, ordonnatrice du forum, renchérit. Statistiques en main, elle développe les atouts de son secteur : 400.000 emplois directs et indirects, 2.200 millions de dinars tunisiens (MDT) de recettes annuelles, 20 millions de nuitées enregistrées en 2017, 3000 ans d’histoire, des vestiges de nombreuses civilisations, un peuple hospitalier, des régions de rêve, le poids du tourisme dans l’économie, les régions à développer, le tourisme balnéaire, les richesses archéologiques, la thalassothérapie…
Accord tuniso-saoudien signé par Selma Rekik Elloumi et Sultan Salman Ibn Abdelaziz.
Les Saoudiens intéressés par le savoir-faire tunisien
Résumons : «Venez investir ! Le cadre législatif est très favorable. Le secteur connait une large embellie. C’est une locomotive pour l’économie. L’avenir sera rose et vous serez gagnant». Autrement dit, la Tunisie c’est l’Eldorado.
Fahd Al Fahd est en accord avec le discours de la ministre et réitère l’appui de son organisation : «La Tunisie est une destination touristique importante et nous soutenons ses choix stratégiques», lancera-t-il.
Sur l’écran, Taleb Rifaï, secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et ami de longue date de la Tunisie, cite les chiffres du tourisme mondial qui se développe à pas de géant (3e industrie exportatrice dans le monde) et loue les efforts de Tunisie, pays pionnier doté d’une expérience appréciable dans le domaine.
Et maintenant, les Arabo-sceptiques attendent les résultats palpables… et de pied ferme.
Notons ceci : en marge du forum, un accord de coopération a été signé entre Selma Rekik Elloumi, et son homologue saoudien, Sultan Salman Ibn Abdelaziz. D’une durée de 3 ans, cet accord vise à renforcer le flux touristique (sic) et multiplier les échanges en matière de formation. Le royaume compte bénéficier de l’expérience tunisienne pour réaliser son plan de vision 2030 pour la création de sites touristiques.
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