Les manifestants arrêtés hier, lors du rassemblement au centre-ville de Tunis contre le projet de loi de la réconciliation économique, ont tous été relâchés.
Les forces de l’ordre ont fait usage de violence verbale et physique, ainsi que du gaz lacrymogène, pour disperser les participants à cette manifestation qui n’avait pas obtenu d’autorisation préalable. Quelques manifestants ont été arrêtés, dont Lassaad Yaakoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire. D’autres ont été transportés à l’hôpital comme Wael Naouar, le secrétaire général de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget), qui a reçu un coup de matraque au bas-ventre.
Wael Naouar au sol, après avoir été matraqué par un policier.
Les manifestants sont des partisans du Front populaire, d’El-Massar, du Mouvement du Peuple et d’Al-Jomhouri, ainsi que des activistes de la société civile. Ils scandaient des slogans hostiles au projet de loi sur la réconciliation économique, qui doit être examiné bientôt par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le rassemblement a eu lieu à la Place Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT, la centrale syndicale. «Nous ne pardonnerons pas»; «Il n’y a de pardon que devant la justice» ou encore «Contre la réconciliation avec les corrompus», criaient-ils.
Des policiers en civil empêchent les manifestants de rejoindre l’avenue Habib Bourguiba.
La police les a empêchés de rejoindre l’avenue Habib Bourguiba et les a dispersés au bout d’une heure.
Y. N.
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