Photo d’archives.
Le Tunisien Othman Berrahil a émigré clandestinement vers l’Italie dans l’espoir d’avoir une vie meilleure. Mais tout ne s’est pas bien déroulé.
Lors de la traversée en mer à destination de l’île de Lampedusa, le bateau de pêche, où 120 personnes étaient embarquées, est tombé soudainement en panne. Ce n’est qu’au bout de quelques heures, que la garde maritime italienne est venue à leur secours et les a emmenés à leur destination.
«Nous étions retenus dans un centre de tri, où ils ont pris nos empreintes, ils ont laissé sortir certains parmi nous. Souvent, ils laissent partir les femmes. C’est plus facile pour elles que pour les hommes», a raconté le jeune Othman à la radio française RFI, ajoutant : «Un jour, ils nous ont appelés, ils nous ont informés que nous allions sortir. Mais nous avons été transportés à bord d’un avion vers Palerme, pieds et mains ligotés. À Palerme, nous avons rencontré le consul tunisien, il nous a demandé de rentrer, car à Redeyef il y a du travail, j’ai répondu que non. Il n’y a jamais de travail chez nous».
Suite à cette rencontre, Othman et 50 autres immigrants tunisiens ont été rapatriés de force à leur pays natal à bord d’un avion, les pieds et les mains ligotés et chacun d’entre eux été entouré par 2 policiers.
A son retour à Redeyef, le Tunisien a essayé d’amasser 6.000 dinars tunisiens (DT) pour tenter une nouvelle fois de migrer clandestinement vers l’Italie mais «les policiers tunisiens nous ont volé notre argent, j’avais échangé une somme importante avant mon départ, ils nous ont également insultés», raconte-t-il.
E. B. A.
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