Le parti de Nidaa Tounes a fièrement annoncé, aujourd’hui, jeudi 23 novembre 2017, le retour d’Abdelaziz Kotti, après deux ans de dissidence et d’errements.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le parti dirigé par Hafedh Caïd Essebsi a indiqué que l’ancien membre de son bureau exécutif a été désigné en tant que responsable national du suivi du travail gouvernemental, titre pompeux s’il en est et qui, espérons-le, satisfera la faim de pouvoir de M. Kotti.
Notons que Abdelaziz Kotti, ancien militant du Congrès pour la République (CPR) de Moncef Marzouki, avait quitté ce parti pour rejoindre Nidaa Tounes, à sa constitution, en 2012. Il a ensuite quitté ce parti, en 2015, parce qu’il n’a pas eu le poste de ministre de l’Agriculture qu’il convoitait dans le premier gouvernement Habib Essid.
M. Kotti a, dans un premier temps, rejoint le mouvement Machrou Tounes, créé par Mohsen Marzouk et d’autres dissidents de Nidaa, avant de co-fonder, avec d’autres dissidents du même parti, Tounes Awalan (Tunisie d’abord), aux côtés de Ridha Belhaj, Khemaies Ksila et autres Boujemaa Remili.
Son retour à Nidaa Tounes sonne comme un aveu d’échec et d’impuissance. Il traduit aussi l’opportunisme et l’inconstance de cet homme sans idées claires ni convictions solides, qui change de parti comme on change de chemise et qui cherche désespérément à se placer en vue d’un quelconque poste politique gratifiant.
Kotti était très proche de l’affairiste Chafik Jarraya, aujourd’hui en prison.
Pour justifier ce dernier revirement, M. Kotti a expliqué que Nidaa Tounes doit être renforcé face à Ennahdha, feignant d’oublier que cet argument a déjà fait son temps et que Nidaa et Ennahdha, aujourd’hui, c’est kif-kif, Haj Moussa et Moussa Haj, des alliés en toute circonstance. Pour le meilleure et, surtout, pour le pire…
E. B A.
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