Abattu, le 28 novembre 2017, par l’armée, dans les hauteurs de Kasserine, Yahia Argoubi, alias Abou Talha, était recherché depuis 2013.
Une opération antiterroriste menée par l’armée a permis d’abattre Abou Talha (22 ans), originaire de Jendouba, et qui avait été arrêté en 2013, avant d’être relâché par la justice (alors conduite par le dirigeant du parti islamiste Ennahdha, Noureddine Bhiri) pour «manque de preuves» (sic!).
Radicalisé au lendemain de la révolution tunisienne en janvier 2011, Yahia Argoubi a intégré l’organisation terroriste Ansar Charia, dont son frère aîné, connu sous le nom d’Abou Hassine Ettounsi, était l’un des dirigeants. Ce dernier, qui était lié aux extrémistes religieux ayant pris part à l’attaque de Soliman, au sud de Tunis (décembre 2006-janvier 2007), avait bénéficié de l’amnistie générale proclamée en mars 2011.
Les 2 frères se sont retranchés, fin 2013, sur les hauteurs de Jendouba, et ont constitué une cellule qui a perpétré, le 6 février 2014, l’attaque d’Ouled Manna, où ils ont débusqué une patrouille sécuritaire, au niveau de Bulla Regia, et ouvert le feu sur les agents Abdelhamid Ghazouani et Fajri Boussaidi, tués sur le coup.
Opération menée par l’armée, le 28 novembre 2017, à Kasserine.
Le même jour, ils ont aussi intercepté une voiture civile avec à son bord 4 personnes. Ils ont tiré et tué 2 d’entre eux : le citoyen Mohamed Ali Loqti et l’agent pénitentiaire Issam Mechergui.
Abou Talha et les autres membres de la cellule ont quitté Jendouba, entre 2015 et 2016, pour se réfugier dans les montagnes de Kasserine.
En août 2017, l’armée et les forces sécuritaires ont mené une opération dans la région, qui a permis d’abattre 2 membres de cette cellule : Atef Hanachi et un Algérien, dont le nom n’a pas été révélé, et de capturer Fakhreddine Barhoumi.
Identifiés, les autres membres de la cellule font l’objet de mandats d’amener.
Y. N.
Kasserine : L’armée abat le terroriste Yahia Argoubi alias Abou Talha
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