Les citoyens qui dénoncent l’occupation illégale des trottoirs sont agressés et les propriétaires prétendent avoir une autorisation de la municipalité.
Les citoyens luttent depuis plusieurs mois contre l’occupation illégale des trottoirs par les commerces, notamment à travers la campagne «Sayeb trottoir» (Rendons les trottoirs aux piétons), qui a pris de l’ampleur et à laquelle les municipalités se sont associées, quoique très timidement.
La police municipale a, ainsi, procédé à la saisie de matériels et marchandises débordant sur les trottoirs. Reste que certains commerçants ont été inexplicablement épargnés. D’autres ont pu récupérer leurs matériels et marchandises et occupé de nouveau les trottoirs comme si de rien n’était.
Bakchichs? Impunité? Passe-droit? Il y a un peu de tout cela à la fois…
Dans le quartier de Riadh Andalous, à l’Ariana, un café (parmi tant d’autres), utilise le trottoir et une partie de la chaussée, obligeant les piétons à circuler au milieu de la chaussée, avec les risques que l’on sait, et empêchant les voitures de se garer. L’espace public est ainsi privatisé.
Dans la soirée d’hier, le propriétaire du café Ranime n’a pas apprécié la remarque d’une dame qui tentait de garer sa voiture… L’homme s’est montré insolent, énervé que l’on ose lui demander de dégager ses tables de la chaussée, tout en précisant qu’il détient une autorisation lui permettant d’occuper le trottoir et la moitié de la chaussée, ainsi transformée en terrasse.
La municipalité concernée est appelée à apporter des précisions sur les allégations du propriétaire de ce café et à agir en conséquence, car nul n’est au-dessus de la loi.
Rappelons que Zied Mallouli, l’activiste qui a initié la campagne «Sayeb trottoir» a été agressé et reçu de menaces par des «inconnus», sans doute des commerçants gênés par son mouvement citoyen.
Y. N.
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