Le SNJT exige une enquête sur les traitements infligés à Sonia Dahmani et Chadha Hadj Mbarek

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à l’ouverture d’une enquête sur des informations selon lesquelles Sonia Dahmani a été victime de pratiques portant atteinte à son intégrité physique et à sa dignité humaine au sein de la prison de la Manouba.

Dans son communiqué publié jeudi 29 août 2024, le syndicat a précisé que selon les informations qu’il a reçues, ces faits ont été enregistrés alors qu’elle se préparait à assister à son procès le 20 août courant affirmant, par ailleurs, avoir commencé à enquêter à ce sujet.

« La famille de Sonia Dahmani et ses avocats ont indiqué qu’elle a été soumise à une fouille minutieuse et a été forcée de retirer tous ses vêtements pour être examinée, de se mettre à genoux, portant atteinte à sa dignité humaine, et ce, en violation des règles les plus élémentaires de respect du caractère sacré, en touchant son corps et en l’agressant moralement », lit-on dans le communiqué du SNJT.

La même source ajoute d’autre part que le Comité général des prisons et de la rééducation a pris du retard à prodiguer les soins et à fournir les médicaments nécessaires à Sonia Dahmani, qui depuis son emprisonnement souffre de maladies chroniques, à cause de ses conditions de détention.

Dans son communiqué, le SNJT a par ailleurs évoqué l’état de santé de la journaliste Chadha Haj Mbarek, détenue à la prison de Messadine en exprimant sa préoccupation quant à la dégradation de son état de santé : « Cela représente un risque et une menace sérieuse pour son intégrité physique », a alerté le Syndicat qui a appelé la direction pénitentiaire à lui fournir les soins nécessaires.

Exprimant sa solidarité avec Chadha Haj Mbarek et Sonia Dahmani ainsi qu’avec tous « les journalistes détenus, qui subissent des conditions de détention difficiles, en ce qui concerne l’accès aux soins et en ce qui concerne le respect de leurs droits et dignité humaine » et appelle de ce fait le ministère de la Justice à ouvrir d’urgence une enquête publique et ce propos.

Y. N.

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