Kaïs Saïed et les intellectuels mal informés

Certains intellectuels entretiennent une polémique autour des candidatures à la présidence. Leur objectif semble être de barrer la route au président Kaïs Saïed, mais quel en serait le bénéfice pour le pays?

Leith Lakhoua *

Récemment, la Tunisie a été secouée par une polémique autour de la gestion des candidatures à la présidence, notamment celles de Abdelatif Mekki, Mondher Zenaidi et Imed Daimi.

Cette controverse a été exacerbée par des critiques formulées par certains intellectuels, qui, malgré leur statut, semblent mal informés des subtilités juridiques et administratives en jeu. Leur indignation cible principalement l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) pour ne pas avoir exécuté un jugement du Tribunal administratif sur l’éligibilité des candidats.

Pourtant, il est crucial de rappeler que le Tribunal administratif ne peut que rendre un jugement administratif, laissant à l’Isie la responsabilité de la décision finale, en prenant également en compte la situation civile des candidats.

Cette réaction illustre une tendance récurrente parmi certains intellectuels mal informés à alimenter des polémiques plutôt que de comprendre en profondeur les mécanismes en place. Cette attitude n’est pas nouvelle. Par le passé, ces mêmes voix se sont élevées contre des décisions liées à des affaires de diffamation impliquant des journalistes et des chroniqueurs, ainsi que contre les enquêtes sur les affaires douteuses de certains hommes d’affaires. Leur agitation semble souvent chercher à exacerber des situations déjà tendues, sans véritablement chercher des solutions constructives.

La question légitime qui se pose est : que cherchent réellement ces intellectuels ? Leur objectif semble être de barrer la route au président Kaïs Saïed, mais quel en serait le bénéfice pour le pays? Le président de la république a initié des réformes destinées à remédier à la corruption et aux dysfonctionnements politiques qui ont marqué les dix dernières années. Sa démarche est perçue par certains comme un retour à une gouvernance plus saine, loin des dérives passées.

L’ex-président Habib Bourguiba avait un jour affirmé que la Tunisie pourrait être détruite par ses propres enfants. Cette vision semble se vérifier aujourd’hui, avec des intellectuels dont la désinformation contribue à entretenir une atmosphère de conflit et de confusion. Cependant, la présence et la vigilance d’un peuple libre sont essentielles pour contrer ces dérives et protéger les intérêts de la nation.

En définitive, il est impératif que le débat public se base sur une compréhension claire des enjeux et des processus. Les intellectuels, loin de se limiter à alimenter des polémiques mal informées, devraient jouer un rôle constructif en éclairant le débat et en soutenant des réformes qui visent à renforcer l’intégrité et la transparence des institutions. La Tunisie, face à ces défis, a besoin d’une critique éclairée et responsable pour avancer vers un avenir plus stable et équitable.

* Consultant en logistique et organisation industrielle.

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