Dans un communiqué publié hier, vendredi 6 septembre 2024, le Parti destourien libre (PDL) dénonce une nouvelles fois «les abus ayant entaché le processus électoral» de la présidentielle du 6 octobre prochain et appelle à démission du bureau de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
Selon le PDL, la commission électorale «a commis de graves dépassements juridiques qui ont affecté le processus électoral et l’ont détourné des principes admis sur les plans national et international en matière électorale.»
Il accuse aussi le bureau de l’Isie d’avoir «exclu délibérément» la candidate du parti, Me Abir Moussi, de la course à la présidence, «en l’empêchant de constituer son dossier de candidature et en refusant de l’inscrire sur la liste des candidats, alors qu’elle est en possession d’un reçu de dépôt de sa demande de candidature à la présidentielle auprès de l’Isie sous le numéro 000004 en date du 3 août 2024».
A la suite du refus de la commission électorale d’appliquer les décisions en appel du tribunal administratif concernant le rétablissement des droits de certains candidats recalés, le PDL a dénoncé «la mainmise totale de l’Isie sur le processus électoral, l’exclusion de tous les autres intervenants dans ce processus et l’instrumentalisation de la justice pour mettre en prison toute personne qui tente d’éclairer l’opinion publique sur les dépassements commis lors des différentes étapes de ce processus.»
Le parti présidé par Abir Moussi, emprisonnée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires, dont certaines intentées contre elle par l’Isie même, estime que «le processus électoral pour la présidentielle est arrivé à une impasse», que «l’Isie ne peut plus poursuivre cette mission» et que «sa démission est devenue obligatoire et nécessaire pour protéger l’intérêt supérieur de la nation».
I. B.