«Dans ce pays nous sommes tous des propriétaires et il n’y a pas de locataires. Personne ne peut nous imposer ses idées. Sauf celles que choisit le peuple démocratiquement et en toute indépendance», a déclaré Noureddine Taboubi.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui intervenait lors de la célébration de la journée du savoir à Sousse samedi 14 septembre 2024, a souligné que la centrale syndicale «n’est affiliée à aucun parti et n’est pas elle-même un parti». «Il faut lire son règlement intérieur stipulant qu’elle défend les droits économiques, sociaux et politiques, ainsi que les libertés publiques et individuelles et les droits de l’Homme dans leur acceptation universelle», a tenu à préciser Taboubi. Il répond ainsi à ceux qui, parmi les partisans du pouvoir en place, reprochent à l’UGTT d’outrepasser sa vocation syndicale et de s’engager dans le débat politique national, ou qui veulent la confiner dans un rôle de revendication salariale ou sociale, alors qu’elle a toujours joué, depuis sa fondation en 1948, un rôle politique de premier ordre en s’impliquant dans le débat sur les grands choix nationaux.
«Nous ne sommes pas dans une compétition politique et nous ne sommes en lice dans aucune élection, ni législative ni présidentielle, mais nous sommes attachés à la transparence des urnes, à la liberté d’expression, à la vérité et à la parole qui tranche», a martelé Taboubi, ajoutant que «la volonté du peuple tunisienne est au-dessus de toute autre volonté» et que «celui qui craint cette volonté, c’est son affaire… Car il doit faire confiance au peuple», sans que l’on sache qui et quelle partie il désigne ainsi.
Le secrétaire général de l’UGTT a appelé «à éviter la division de la nation et à se rassembler autour de véritables projets nationaux qui contribuent à la prospérité de notre pays et à le rehausser sur le plan international».
I. B.