La Banque africaine de développement (BAD) prévoit un taux de croissance du PIB de 3% en Tunisie en 2015 et de 4,1% en 2016.
Dans son rapport annuel ‘‘Perspectives économiques en Afrique’’ (2015), publié à l’occasion de ses assemblées annuelles (du 25 au 29 mai 2015, à Abidjan, en Côte d’Ivoire), la BAD prévoit, également, un taux de croissance du PIB réel par habitant, en Tunisie, de 1,9% en 2015 et de 3,1% en 2016.
La Banque a jugé, également, que la baisse des prix du pétrole autour d’un prix moyen de 65 dollars le baril de brut devrait se maintenir en 2015 et jouer de manière positive pour l’économie tunisienne au moins à deux niveaux. D’un côté, cette baisse devrait améliorer la balance énergétique, dont le déficit a atteint 3,6 milliards de dinars tunisiens en 2014. De l’autre, elle devrait permettre une stabilisation de l’économie par une diminution du déficit commercial, du déficit courant et une amélioration du déficit budgétaire.
En fait, la BAD prévoit une meilleure maîtrise du déficit budgétaire dans le pays, qui passerait de -4,7% du PIB, en 2014, à -4,5% en 2015, pour se situer au niveau de – 4,2% en 2016. Il en serait de même pour le déficit courant, qui serait de l’ordre de 6% du PIB en 2015 (-7,9% en 2014) et de -5,5% en 2016. «La baisse des cours du pétrole devrait, également, contribuer à l’amélioration de la compétitivité et de la situation économique dans la zone euro, déjà favorisée par la baisse de la monnaie européenne par rapport au dollar. Un contexte favorable qui devrait bénéficier à la Tunisie, notamment sur le plan des exportations et de l’investissement direct étranger (IDE)», a encore noté la BAD.
Partant de ces prévisions, la banque panafricaine a recommandé au gouvernement de profiter du contexte favorable créé par la baisse des prix du pétrole pour accélérer la réforme en matière de subventions énergétiques et obtenir de nouvelles marges de manœuvre budgétaires.
Sur le plan des réformes structurelles, «l’existence d’une majorité parlementaire devrait permettre le vote des lois stratégiques demeurées en suspens durant la période de transition (2011-2014) dans le domaine de la réforme du secteur financier, de la concurrence, de la faillite et des partenariats publics privés (PPP)», note le rapport de la BAD.
Pour ce qui est de l’inflation, le rapport estime qu’elle devrait également refluer en 2015 pour se situer au niveau de 5% (contre 5,5% en 2014) et 4,4% en 2016.
I. B. (avec Tap).
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