Les clubs professionnels, réunis aujourd’hui, samedi 7 avril 2018, en assemblée générale ordinaire, en présence de 30 clubs, ont décidé d’annuler la sanction des 12 mois de matchs à huis-clos infligée à l’Union sportive de Tataouine (UST).
Cette sanction est réduite à 3 matches à huis-clos avec sursis et à une amende de 2000 dinars tunisiens (DT). Une grâce en somme!
L’envie du président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadii El Jari, de ménager un club appartenant à sa zone d’influence électorale, a finalement fonctionné auprès des clubs, guère conscients de l’impact de leur «indulgence» face à un comportement inadmissible à tous points de vue.
Ces clubs, qui ont marché dans le compromis malsain, espèrent-ils obtenir une petite générosité un autre jour, s’il leur arrivait de subir le courroux de la FTF? Comme quoi, tout le monde s’assoit sur la loi.
Dans ses attendus, la commission de discipline et de fair-play relevant de la FTF a fait référence, explicitement, aux articles 5, 6 et 59 du code disciplinaire établi par l’instance fédérale et voté par les clubs, pour prononcer les sanctions à l’égard de l’US Tataouine, pour les slogans appelant à la haine, la guerre civile et la division agité par ses supporteurs lors de son dernier match face au Club athlétique bizertin (CAB), disputé mercredi dernier, 4 avril, au stade Nejib Khattab, à Tataouine.
Si maintenant tout le monde se met à transgresser les règlements pour plaire à des «protestataires» sortis aujourd’hui en ville, où irons-nous ?
Ne vous étonnez pas si, demain, de nouvelles violences éclatent dans les stades ! C’est que les responsables du sport se sont montrés jusque-là… irresponsables et, surtout, calculateurs et pas assez courageux pour faire appliquer la loi contre tous ceux qui la transgressent.
Ainsi va la Tunisie, cahin-caha… dans le mur!
H. M.
Sport et régionalisme : Une année de matchs à huis-clos pour l’US Tataouine
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