La Tunisie se prépare à participer à sa 5e Coupe du monde de football. Il y a 40 ans, presque jour pour jour, le 2 juin 1978, elle fit son entrée historique dans cette joute mondiale, en battant le Mexique 3-1.
Par Hassen Mzoughi
Ce fut, rappelons-le, la première participation pour les Tunisiens, premier match et leur première victoire.
Uniques représentants du continent africain, les hommes d’Abdelmajid Chetali ont du éliminer le Maroc, l’Algérie et la Guinée, avant de remporter un tournoi à trois face à l’Egypte et au Nigeria pour valider leur billet pour l’Amérique du Sud.
Le 2 juin 1978 à Rosario, en Argentine, les Tunisiens frappent un grand coup. Une jolie victoire sur le Mexique qui offre des belles perspectives aux Tunisiens, avant de rencontrer la Pologne, troisième de la dernière édition et la République fédérale d’Allemagne (RFA), championne du monde en titre.
Emmenée par un étincelant Tarak Dhiab, les Tunisiens réalisent une seconde période de folie contre les Mexicains et reviennent au score par Ali Kaabi (55e) avant de s’imposer définitivement par Nejib Ghommidh (79e) et Mokhtar Douib (87e).
La Tunisie vient de décrocher la première victoire pour l’Afrique.
Nejib Ghommidh, l’inoubliable marathonien
Contre la Pologne, les coéquipiers de Temime Lahzami résistent et ne s’inclinent que d’un but. Chez les Polonais, figurait un certain Henryk Kazperczak qui deviendra plus tard le sélectionneur des Aigles (1994-1998).
La Tunisie conclut son premier tour et sa Coupe du monde par un 0-0 face aux Allemands, les champions du monde en titre. Un manque de réalisme flagrant les prive d’une victoire nécessaire pour le deuxième tour et qui était, pourtant, ce jour-là, à leur portée, avec notamment une balle de Temime sur le montant de la cage adverse.
Dans cette équipe de Tunisie historique, figuraient des joueurs exceptionnels tels Temime, Agrebi, Dhouib, Attouga, Naili, le regretté Akid, Limam, Chebli, Jebali, Jendoubi et Ghommidh.
On ne parle pas assez de Nejib Ghommidh, le brillant et infatigable milieu de terrain. Sans lui, Tarak et Agrebi n’auraient pas joué ensemble en équipe de Tunisie.
La plupart des joueurs internationaux tunisiens sont alors attirés par les pétrodollars. Ce départ massif va briser l’élan de la sélection qui ratera ensuite 6 CAN, de 1980 à 1992. Le bilan en éliminatoire de la Coupe du monde est le même.
Il faudrait attendre 1996 pour voir une nouvelle génération en finale de la CAN. Deux ans avant de qualifier la Tunisie, 20 ans après, à sa deuxième Coupe du monde en France.
Mais en 4 finales, jamais une équipe de Tunisie n’a atteint le niveau de celle de 1987, qui demeure, à ce jour, la référence absolue pour le football tunisien.
Equipe de Tunisie de football: Dernier stage avant la Russie
Nabil Maaloul et l’équipe de Tunisie : Autosatisfaction et susceptibilité
Donnez votre avis