L’appel d’Ali Mohammed Al-Nimr (21 ans), condamné à mort par crucifixion, a été rejeté avant-hier par le tribunal pénal de Djeddah, en Arabie saoudite.
La peine capitale a été prononcée contre ce jeune homme pour avoir pris part, en 2012, à une manifestation chiite contre le gouvernement. Ali Mohammed Al-Nimr n’avait que 17 ans, quand il a été arrêté en possession d’une mitrailleuse. Il est accusé d’agression contre les forces de l’ordre et de vol à main armée.
Condamné à mort par crucifixion par le tribunal pénal spécial de Djeddah, le 27 mai 2014, il a fait appel et le verdict définitif est tombé avant-hier. «Toutes les voies de recours ont été épuisées. Il pourrait être exécuté à tout moment», ont dénoncé ses proches et des organisations de défense des droits de l’homme.
Manifestations à travers le monde pour demander à l’Arabie saoudite de sursoir à l’exécution de la peine capitale prononcée contre Ali Mohammed Al-Nimr.
On notera qu’Ali Mohammed Al-Nimr est le neveu du cheikh chiite Nimr Baqer Al-Nimr, une figure de l’opposition au gouvernement saoudien ayant mené des mouvements de contestation en 2011 et en 2012, lui-même arrêté et condamné à mort. Ce qui n’arrange pas la situation du jeune homme.
Quand on sait que l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Genève, Faisal Trad, est à la tête du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, on est en droit d’en rire, si le sort réservé à Ali Mohammed Al-Nimr n’est pas aussi tragique.
Y. N.
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