Ghazi Jribi, ministre de la Justice et ministre de l’Intérieur par-intérim, a indiqué que 22 personnes ont été soumises à la procédure de l’assignation à la résidence surveillée, et seuls 12 d’entre elles sont actuellement en prison.
De passage à « Expresso » sur Express FM aujourd’hui, mercredi 20 juin 2018, M. Jribi a expliqué que la décision de mettre en résidence surveillée les personnes impliquées dans des affaires de corruption et de contrebande a été prise en application des dispositifs du décret n°78-50 du 26 janvier 1978 relatif à l’état d’urgence, tout en assurant que cette procédure est légale et saine.
«Ces personnes ont fait appel devant la justice contre leur assignation à résidence surveillée. Le tribunal administratif a considéré, dans son verdict, que cette assignation est conforme au décret n°78-50. Aussi leur demande a-t-elle été rejetée. Parmi les 22 ayant été placées en résidence surveillée, 12 sont aujourd’hui en prison et 10 sont en état de liberté mais restent tout de même poursuivies par la justice», a-t-il déclaré.
Notons que 50 avocats, membre du Comité de défense des libertés et de la lutte contre la déviance du pouvoir, ont décidé de porter plainte contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour enlèvement, estimant qu’il a commis un délit d’enlèvement en faisant assigner à la résidence surveillée certaines personnes à l’encontre desquelles aucune charge n’est retenue.
E. B. A.
Tunisie : Des avocats vont porter plainte contre Chahed pour… enlèvement
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