Le tribunal de première instance de Kairouan a refusé aujourd’hui, mercredi 20 juin 2018, le mariage d’une adolescente de 15 ans à son violeur de 23 ans.
Le violeur avait été arrêté le mois dernier et il entreprit, pendant son incarcération, des démarches pour demander le mariage avec sa victime. Les parents de celle-ci ont donné leur accord pour ce compromis. Interrogée à ce sujet, l’adolescente a indiqué qu’elle désirait se marier.
Mais le juge a refusé cette demande et la protection de l’enfance est entrée en ligne pour prendre en charge la victime.
Jusqu’en juillet 2017, le violeur pouvait échapper à la prison en épousant sa victime, sur la base de l’article 227 bis du code pénal tunisien, mais après le mariage, en 2016, d’une enfant de 13 ans à son violeur, au Kef, la société civile a lancé une campagne pour faire abroger cet article protégeant les agresseurs sexuels.
Le 25 juillet 2017, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a fini par adopter l’amendement du très contesté article 227 bis.
Y. N.
Mariage d’une enfant abusée au Kef : Haro sur l’article 227 bis !
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