Abid Briki, ancien ministre de la Fonction publique, avertit contre d’éventuels assassinats politiques dans la période à venir, en Tunisie.
De passage à « Midi Med » sur Radio Med aujourd’hui, lundi 8 octobre 2018, le secrétaire général du parti Tunisie en avant a indiqué que la situation actuelle du pays et les tensions politiques persistantes peuvent faire craindre la reprise des assassinats politiques, et ce à l’approche des élections présidentielles de 2019, ajoutant : «Tout le monde ne pense qu’aux prochaines élections. On fait ressortir des dossiers», par allusion aux données révélées la semaine écoulée par les membres du Comité de défense des leaders de la gauche assassinés Chokri Belaid et Mohamed Brahmi et qui, selon eux, prouvent l’implication de personnes proches du parti Ennahdha dans ces assassinats.
Sur un autre plan, M. Briki a indiqué qu’en 2016, il a été nommé ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption dans le gouvernement Chahed pour servir de «bélier de combat», selon ses termes, contre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont il était secrétaire général adjoint.
«Un vendredi, j’avais envoyé un message au chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour l’informer que ma lettre de démission lui sera envoyée le lundi après-midi», a-t-il déclaré, laissant entendre que le le chef du gouvernement n’a pas cherché à discuter avec lui des raisons de sa décision ni à le dissuader, ou que sa décision était mûrement réfléchie et, par conséquent, irréversible.
E. B. A.
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