Imed Daïmi, député et secrétaire général de Harak Tounes Al-Irada, accuse Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) d’avoir tenté d’étouffer une affaire de corruption.
C’est ce qu’il a indiqué aujourd’hui, jeudi 11 octobre 2018, lors d’un point de presse organisé au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en précisant avoir contacté l’Instance en décembre 2017, pour des suspicions de malversations suite à l’acquisition de plus de 400 bus d’occasion, par la SNTRI et la Transtu et une société privée.
Le député assure avoir envoyé plusieurs fois, un dossier complet à l’INLUCC à propos de cette affaire et il a même directement contacté, en mars dernier, Chawki Tabib à propos de cette affaire, mais sans résultat. «L’Instance n’a même pas pris la peine de me convoquer pour m’entendre comme témoin», affirme le député.
Ce dernier ajoute qu’en juin dernier, en l’absence de réponse de l’Instance, il a porté l’affaire au Pôle judiciaire financier, qui a ouvert une enquête et l’a récemment convoqué en tant que témoin.
«Au lendemain de l’ouverture de l’enquête par le Pôle judiciaire financier, j’ai reçu un courrier de l’INLUCC qui affirme que les preuves ne sont pas suffisamment tangibles pour ouvrir une enquête et que les bus achetés pourraient présenter des vices cachés mais ne sont pas défectueux et l’affaire ne peut donc pas être considérée comme de la corruption», a déploré M. Daïmi tout en accusant Chawki Tabib de blanchir la corruption et en appelant à l’ouverture d’une enquête à ce propos.
Y. N.
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