La 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football débutera dimanche 21 décembre 2025 et se poursuivra jusqu’au 18 janvier 2026, à Rabat. Le Maroc, pays hôte, qui vient de remporter la Coupe arabe Fifa au Qatar, fait figure de favori. L’Algérie, l’Égypte et la Tunisie, qui ne manquent pas d’atouts eux non plus, entament leur quête pour reconquérir le titre continental.
Le Maroc ouvrira dimanche à Rabat contre l’équipe des Comores. Il s’est bien préparé pour cette compétition organisée par la Confédération africaine de football (CAF), qui réunit 24 équipes nationales en phase finale. Le pays hôte souhaite faire forte impression auprès de l’organisation et mettre un terme définitif au différend qui l’opposait à la CAF depuis 2015. Initialement prévu pour accueillir la Coupe, le Maroc s’était retiré en 2014 en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait en Afrique de l’Ouest. Cette décision avait été rejetée par la CAF, et la compétition s’était finalement déroulée en Guinée équatoriale, entraînant l’exclusion de l’équipe nationale marocaine.
Outre le Maroc, pays hôte, cette édition met également en vedette d’autres équipes nord- africaines : l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie, qui affronteront la Côte d’Ivoire et le Sénégal, vainqueurs des deux dernières éditions.
Le dernier succès nord-africain est à mettre au crédit de l’Algérie, victorieuse de l’édition 2019 en Égypte. Le Maroc, vainqueur de la compétition en 1976, fait figure de favori pour cette coupe, au moment même où la fédération locale renforce considérablement son football, comme en témoigne le récent triomphe de l’équipe nationale des moins de 20 ans, qui a remporté la Coupe du monde en battant l’Argentine 2-0 en finale en octobre. Cette victoire place également le pays en lice pour accueillir la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
Un nouveau chapitre s’ouvre, initié par le roi Mohammed V, qui a investi 1 milliard de dollars à partir de 2023 pour moderniser les stades du pays et soutenir les infrastructures d’entraînement de la fédération. Cette décision a permis la rénovation en profondeur des stades accueillant la compétition. Celle-ci se déroulera à Rabat sur quatre sites : le complexe sportif Prince Moulay Abdellah (69 500 places), le stade Al Barid, le stade annexe olympique et le complexe sportif Prince héritier Moulay El Hassan. Des matchs auront également lieu dans d’autres villes marocaines, notamment à Casablanca (complexe sportif Mohammed V, 45 000 places), au Grand Stade d’Agadir, au Grand Stade de Marrakech, au complexe sportif de Fès et au Grand Stade de Tanger (75 600 places).
Selon les bookmakers, le Maroc est suivi par l’Algérie, l’Égypte et le Sénégal, mais aussi par le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Mali, la Tunisie et le Cameroun étant également en lice.
L’Égypte, en particulier, cherchera à reconquérir le titre de champion d’Afrique après avoir remporté trois éditions consécutives en 2006, 2008 et 2010, et compte sur Mohamed Salah qui, après un début de saison difficile à Liverpool, a rejoint la sélection nationale pour retrouver son meilleur niveau. Mais les Égyptiens devront se mesurer au Maroc, qui reste sur une série de 18 victoires consécutives, emmené sur le terrain par des stars comme Achraf Hakimi, Yassine Bounou, Sofyan Amrabat et l’attaquant Youssef En-Nesyri, qui a déjà inscrit sept buts cette année pour son club turc, Fenerbahçe.
La Tunisie, qui ne compte pas beaucoup de stars, tente également sa chance, puisqu’elle dispute sa 17e édition consécutive de la Coupe d’Afrique des Nations, un record sur le continent, tandis que l’Égypte détient le record absolu de participations non consécutives à la phase finale, avec sa 26e édition. A défaut d’être de grands stars, les Aigles de Carthage vont essayer de faire valoir leur esprit de groupe et leur sens tactique qui leur ont souvent permis de jouer dans la cour des grands. Ne sont-ils pas la sélection africaine qui a joué le plus grand nombre de coupes du monde ?
I. B.



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