Mehdi Abid Charef, l’arbitre algérien par qui le scandale arrive.
Ce n’est pas Al-Ahly du Caire qui a gagné par 3 but à 1, hier soir, vendredi 2 novembre 2018, au stade Borg Al-Arab, d’Alexandrie, mais l’arbitre algérien Mehdi Abid Charef qui a battu l’Espérance sportive de Tunis (EST) en sifflant deux penaltys totalement inexistants.
Par Imed Bahri
La finale aller de la Ligue des champions d’Afrique a tourné au scandale, prouvant, s’il en est encore besoin, que le football africain va très mal par la faute de ses dirigeants, les membres de la Confédération africaine de football (CAF), une coterie qui n’a jamais pensé au développement du football africain, mais à la défense de ses intérêts personnels.
Deux simulations de Walid Azarou, deux penaltys
En sifflant deux penaltys inexistants pour Al-Ahly, un par mi-temps, malgré le recours au VAR, utilisé pour la première fois dans l’histoire du football africain, qui plus est à mauvais escient, l’arbitre algérien a complètement faussé le résultat du match: en débloquant en faveur des locaux un match qui commençait à leur échapper, puis, en seconde mi-temps, en leur offrant une victoire qu’ils ne méritaient pas.
Mehdi Abdid Charef, qu’on a beaucoup trop vu et qui était la star du match, a, entre-temps, par son sifflet complaisant et à sens unique, énervé les joueurs de l’Espérance et les a sortis progressivement puis complètement du match: ce qui a valu un carton jaune à Chamseddine Dhaouadi et à Franck Kom, deux joueurs importants du dispositif espérantiste, qui les privera de jouer au match retour, dans une semaine, à Radès. Mission accomplie donc pour l’arbitre algérien !
Le match, qui était d’un très mauvais niveau, entrecoupé de fautes (une cinquantaine sifflées, difficile de faire pire !), n’a finalement valu que par les bourdes de l’arbitre Mehdi Abid Charef, le seul à avoir fait parler de lui, grâce à ses décisions à l’emporte-pièce que tous les chroniqueurs sportifs et spécialistes de l’arbitrage, sur les plateaux de télévision de beIN Sports, même égyptiens, ont trouvé brouillon et injuste à l’égard des Espérantistes.
Ce n’est plus de la complaisance mais de la corruption
Dans le cas de l’arbitre algérien, on ne peut parler sérieusement d’erreur d’appréciation dans les deux penaltys injustement offerts à Al-Ahly, car l’homme au sifflet errant s’est fait piéger par deux chutes simulées par le même joueur, le Marocain Walid Azarou.
Sur le second penalty, Azarou aurait même dû être expulsé pour une gifle donnée en plein visage de Dhaouadi, avant de simuler une chute dans la surface de réparation. L’arbitre a tout fait pour ne pas voir la gifle, même avec les images du VAR plutôt claires et évidentes. Il a vu plutôt une faute de l’Espérantiste.
On n’est décidément plus dans l’erreur d’appréciation commise en toute bonne foi, ni même dans la complaisance, mais dans la mauvaise foi intéressée, voire dans la corruption. Et pour cause: le fait que le siège de la CAF se trouve au Caire a toujours bénéficié aux équipes égyptiennes et, jamais ou rarement à leurs adversaires. On en a eu encore une illustration caricaturale hier soir. Et cela va continuer… tant que la CAF restera au Caire, que la smala qui la dirige, souvent éclaboussée par des rumeurs insistantes de corruption, restera à la barre, et que l’argent saoudien continuera d’être déversé dans le football égyptien !
Bref, inutile de parler d’erreurs d’arbitrage, quand c’est tout le système du football africain qui est pourri ! Et tant que l’omerta régnera dans le milieu, c’est la loi du milieu qui continuera de régner…
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