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Regueb : Enquête sur la patrouille de la garde nationale qui «accompagnait» Zribi

Le ministère de l’Intérieur a décidé aujourd’hui, vendredi 8 février 2019, l’ouverture d’une enquête sur la patrouille de la garde nationale accompagnant Farouk Zribi et qui a interpellé, à Regueb (Sidi Bouzid), l’équipe de tournage de l’émission «Les 4 vérités».

Hamza Belloumi a révélé hier, dans son émission sur El-Hiwar Ettounsi, que son équipe avait filmé le Centre coranique de Regueb et, sans se présenter comme journalistes, interrogé des responsables dans le cadre des investigations menées à son sujet.

Peu de temps après, Farouk Zribi, propriétaire dudit centre, a pourchassé l’équipe, avec sa voiture, pour l’obliger à s’arrêter. Les journalistes ayant refusé, assure Belloumi, une voiture de la garde nationale, qui accompagnait Farouk Zribi, leur a ordonné de s’arrêter, avant de les emmener au commissariat, où leurs identités ont été relevées.

«Deux jours plus tard, un individu proche de Cheikh Farouk s’est rendu au domicile de l’un des journalistes. La liste des noms des journalistes a ensuite été diffusée sur une page Facebook proche de ce même Cheikh», a déploré l’animateur et d’ajouter : «Qui a donc fourni l’identité et l’adresse des membres de l’équipe ? Je demande des explications au ministère de l’Intérieur qui doit absolument ouvrir une enquête».

Ces révélations ont évidemment semé le trouble et l’on ne peut s’empêcher de penser que Farouk Zribi, dont le centre fait l’objet depuis 2015 d’un ordre de fermeture jamais appliqué, bénéficie de la connivence si ce n’est de la protection des autorités.

Ce centre hébergeait des jeunes, notamment 42 mineurs qui ont été placés dans un centre spécifique à Hammam-Lif. Les investigations révéleront que les enfants étaient torturés, embrigadés et certains abusés sexuellement dans ce centre de Regueb, présenté comme une école coranique et qui fonctionne comme un camp d’entraînement de jihadistes. L’affaire a éclaté après le reportage diffusé, la semaine dernière, par «Les 4 vérités».

Un haut cadre sécuritaire a affirmé aujourd’hui, à Kapitalis, qu’une enquête interne sera menée pour révéler la vérité et prendre des mesures nécessaires, s’il s’avère que des abus ont été commis.

Y. N.

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