Salem Kamoun, architecte de 39 ans et père de 2 bébés, est décédé, le 3 février 2018, des suites d’une grippe H1N1. Sa famille dénonce un mauvais diagnostic à l’hôpital de Tozeur, et appelle à l’ouverture d’une enquête.
La veuve de Salem Kamoun, Azza Zaied, explique que, le 18 janvier dernier, Salem s’est rendu à l’hôpital régional de Tozeur à cause d’une fièvre persistante et de maux de gorge. On lui a administré des corticoïdes et on lui a demandé de rentrer. Trois jours après, Salem est retourné à l’hôpital, expliquant que la fièvre persistait, qu’il ne pouvait plus manger et que son état s’était aggravé, puisque des difficultés de respiration s’étaient ajoutées aux autres symptômes. On lui injecta de nouveau des corticoïdes et lui donna des pilules contre la grippe.
Le 23 janvier, l’état de Salem s’est encore détérioré et sa famille l’a emmené chez un spécialiste à Gafsa qui lui a fait une radio pour découvrir un foyer alvéolaire lingulaire. Le lendemain, son état s’est aggravé et Salem a été conduit en hélicoptère médicalisé dans une clinique à Tunis où il a été admis en soins intensifs pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Il a été intubé, mais il a plongé dans le coma avant de faire un arrêt cardiaque.
La famille de ce père de famille reproche aux médecins de l’hôpital de Tozeur de n’avoir pas fait les analyses nécessaires, d’autant que des cas de H1N1 avaient été détectés dans l’établissement.
La veuve de Salem Kamoun a contacté le directeur de l’hôpital pour demander l’ouverture d’une enquête mais il lui a expliqué qu’il ne peut pas suivre les cas un à un. «Je ne suis pas informé pour votre défunt époux et je ne vais quand même pas demander après 200 patients qui se présentent tous les jours», a-t-il dit à la dame, selon ses dires.
La famille espère une enquête pour déterminer les responsabilités et connaître les causes de la mort, afin de prévenir d’autres erreurs de diagnostic.
Y. N.
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