Photo Kooora.
Hier, mardi 12 février 2019, en match retour à Radès, contre TP Mazembe, on était loin de l’équipe qui avait pris une claque au match aller (0-8). Le Club africain (CA) s’est bien battu même s’il n’a pas gagné pour se relancer. Ce qu’il a montré en termes d’engagement et d’envie, aurait pu le «sauver» à Lumumbaschi. Mais la leçon de ces deux matches est d’une importance capitale pour l’avenir proche.
Par Hassen Mzoughi
Le CA a mis, certes, la pression mais il a fini par concéder un score nul et vierge (0-0) qui n’arrange pas ses affaires puisqu’il a raté 3 points nécessaires pour coller à son adversaire du jour et revenir en course. Ce résultat fait plutôt les affaires des Congolais qui s’emparent (provisoirement) des commandes du groupe en maintenant le CA à 3 points. Pour les «Rouge et Blanc», la situation commence donc à se compliquer… Ce résultat nul compromet ses chances de qualification pour le prochain tour de la Ligue des champions et il faudra un miracle pour passer au prochain tour, mais le constat essentiel c’est la marche à suivre pour le court et moyen termes.
Mouchili ouvre la voie
Le CA a mis du cœur pour essayer de remporter ce match, à l’image de l’excellent Ibrahim Mouchili, mais il a manqué d’armes offensives face à un très bon adversaire.
Mouchili a sorti un match énorme confirmant qu’il était injustement «barré» depuis son arrivée en juillet dernier. Le milieu défensif clubiste, incontestablement the man of the match, hier, a apporté du rythme et de la rigueur. Dommage qu’un tel joueur plein de qualité soit laissé pendant tout ce temps sur la touche.
A peine arrivé sur le banc technique du CA, Victor Zvunka l’a tout de suite remarqué et c’est le mérite du technicien. Après une telle prestation, malgré un manque de jeu important, Mouchili est bien parti pour consolider l’entre jeu du CA qui en a bien besoin dans les semaines à venir.
«Réhabilité», ce joueur ouvre la voie à une approche adéquate du potentiel du groupe qu’il faudrait mettre en valeur pour aller de l’avant.
Réfléchir en club
Le cas Mouchili pose une problématique d’importance : les dirigeants en concordance avec le staff technique devraient donner leur chance aux joueurs motivés et capables d’apporter plus à l’équipe en termes d’adhésion et de qualités de jeu. Mais avant cela, il faudrait oser écarter les joueurs dépassés, sans véritable impact et qu’on laisse jouer pour ne pas les avoir «sur le dos».
Les dirigeants doivent réfléchir en club, pas en partisans de tel ou tel joueur. Il faut serrer les rangs et donner leur chance aux plus méritants sans considération de noms, pour consolider les assises de l’équipe.
L’audace est la meilleure des armes pour franchir cette étape délicate. Les dirigeants gagneront à tout expliquer : la stratégie de travail, les objectifs à termes et les moyens humains
CA : Atef Dkhili, Hamza Agrebi, Ali Abdi, Bilel Ifa, Fakhreddine Jaziri, Manoubi Haddad (Zakaria Laabidi 66’), Ghazi ayadi, Ibrahim Mouchili, Wissem Ben Yahia, Bilel Khefifi (Aymen Ben Mcharek 78’), Basirou Compaore (Derek Sasraku 55’).
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