La fenêtre d’où Mourad Helali est tombé.
Mourad Helali, architecte général au ministère de la Santé, est décédé le 20 février 2019, deux jours après être tombé du 2e étage du service d’ophtalmologie de l’hôpital Charles-Nicolle, à Tunis. Ses proches disent qu’il a été poussé par la fenêtre…
Lundi dernier, l’architecte s’est rendu à l’hôpital pour un examen et il a eu une dispute avec le personnel médical. Peu de temps après, la famille a été informée que Mourad Helali s’est jeté du 2e étage et qu’il a été grièvement blessé. Souffrant de plusieurs fractures, notamment au fémur, au bassin et au thorax, il rendit l’âme 48 heures après.
Sa famille, ses proches et ses collègues appellent à l’ouverture d’une enquête, accusant le personnel médical de l’avoir balancé par la fenêtre au cours de la dispute. «Il a été humilié, insulté, roué de coups puis jeté du deuxième étage. Il ne s’est pas suicidé», disent-ils, ajoutant : «On doit la vérité à son épouse et ses enfants».
Ses collègues ont d’ailleurs observé un rassemblement, jeudi dernier, au ministère de la Santé, pour appeler à l’ouverture d’une enquête.
«Ils ont diffusé des rumeurs pour échapper à la loi. Ils n’échapperont ni à la loi des hommes ni à celle de Dieu», insistent les proches de Mourad Helali en indiquant que, peu avant son décès, il appela son fils au secours, lui indiquant qu’il avait été violenté à l’hôpital.
Les collègues ont aussi accusé Naziha Borsali Faloul, directrice générale de la santé au ministère de la Santé, d’être complice, en diffusant l’intox sur les circonstances du décès. «L’autopsie ordonnée par le procureur de la république révélera les circonstances exactes du décès et les assassins, qui courent toujours, seront bientôt arrêtés», disent les collègue du défunt.
Y. N.
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