Le président du parti Al-Badil Ettounsi, Mehdi Jomaa, lance un «appel de la dernière chance» pour le rassemblement des forces démocratiques progressistes dans un front commun en perspective des prochaines élections législatives et présidentielles.
Lors d’un meeting populaire organisé hier, dimanche 17 mars 2019, à Sidi Bouzid, dans le cadre de la préparation des prochaines élections, M. Jomaa a souligné le besoin de cette région de développer les activités agricoles et les industries de transformation y afférentes, afin de trouver des solutions au chômage des jeunes et de renforcer les mécanismes de leur formation et encadrement conformément aux besoins. Et M. Jomaa de souligner, dans ce contexte, l’importance de suivre des politiques incitatives du secteur privé à travers la résolution des problèmes fonciers et le développement de l’infrastructure et des services, afin que Sidi Bouzid devienne la locomotive de développement agricole de la région.
Tout en tenant l’Etat comme responsable du retard du processus de développement régional et du retard des réponses aux revendications sociales, le président d’Al-Badil a souligné le rôle joué par Sidi Bouzid durant toutes l’histoire de la Tunisie, commençant par le combat pour la libération nationale jusqu’à la mise en échec de l’Etat de non-droit, la révolution de 2011 et la concrétisation du projet démocratique.
En abordant la situation sociale et économique du pays, M. Jomaa a insisté sur la dégradation du système économique et l’échec du gouvernement actuel dans la réalisation des promesses faites aux populations, sachant que le lancement des grandes réformes et la satisfaction des attentes des Tunisiens incitent à aller vers un système alternatif de sauvetage, de réforme et de reconstruction.
M. Jomaa a aussi lancé un «appel de la dernière chance» aux différentes forces politiques modernistes et progressistes favorables au développement et aux réformes pour qu’elles se réunissent dans un front électoral, qui rompt avec la division et le fractionnement actuels.
Ces forces sont, selon lui, responsables de n’être pas allées rapidement vers des consensus sérieux autour d’une vision, d’un programme et d’une équipe commune capable de gagner les élections de constituer une majorité de gouvernement. Tant il est vrai qu’il s’agit aujourd’hui de rééquilibrer la scène politique (dominée par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr) et d’envoyer aux Tunisiens un message fort de rassemblement lors ses prochaines élections.
Evoquant la dégradation de la situation sociale et économique, l’ancien chef de gouvernement provisoire a affirmé que la Tunisie a besoin d’un nouveau contrat national qui prenne en compte les revendications sociales et préserve les acquis de l’Etat moderne démocratique, ainsi que les droits et les libertés des citoyens.
En conclusion, M. Jomaa a exhorté les responsables de l’Etat à apaiser le climat politique et social afin de pouvoir organiser, à la fin de cette année, des élections libres et transparentes dont les résultats ne peuvent être remis en cause. Cela ne peut être fait qu’en garantissant la neutralité de l’administration, l’indépendance des médias et la non-utilisation de l’appareil d’Etat à des fins politiques ou personnelles.
I. B. (avec communiqué)
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