Lors des journées parlementaires du Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk a insisté sur l’unité du parti, sans nier les réelles divergences qui le traversent.
«Nous déploierons tous les efforts nécessaires pour maintenir l’unité du parti autour d’une ligne politique nationale et moderniste comme l’ont voulu les électeurs», a déclaré mercredi, le secrétaire général de Nidaa à l’agence Tap, en marge de la réunion du groupe parlementaire de son parti, qui se poursuit aujourd’hui aux Berges du lac, à Tunis.
«La fébrilité électorale qui règne au sein de Nidaa Tounes sur fond de concurrence entre les dirigeants en prévision du congrès du parti ne doit pas envenimer le climat politique général dans le pays», a averti M. Marzouk. Les partis dans les plus anciennes démocraties connaissent ce genre de crise, comme c’est souvent le cas en France, a-t-il justifié.
Évoquant les conséquences de la crise interne de Nidaa Tounes sur la situation générale dans le pays, Mohsen Marzouk a estimé que l’expérience démocratique tunisienne est à ses débuts et a besoin, a-t-il dit, «de plus de maturité pour pouvoir délimiter la frontière entre l’action de l’État et la situation économique et sécuritaire dans le pays, d’une part, et la situation interne des partis, d’autre part».
Interrogé sur la crise interne de Nidaa Tounes et son impact sur l’équilibre du paysage politique après les élections 2014, le secrétaire général de Nidaa Tounes a estimé que cet équilibre a été réalisé non seulement après la création du mouvement mais aussi grâce à sa réussite à mettre en place un projet de cohabitation avec d’autres projets (dans une allusion au mouvement islamiste Ennahdha). Cela ne signifie pas que Nidaa Tounes intègre ce projet et y soit confondu, a-t-il tenu à préciser, en réponse à ceux qui critiquent ce qu’ils appellent une «alliance contre-nature» entre Nidaa et Ennahdha, associés dans l’actuelle coalition gouvernementale.
A. B. M. (avec Tap)
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