Le sort de la finale de la Ligue des champions africaine de football entre l’Espérance sportive de Tunis (EST) et le Wydad Athletic Casablanca (WAC), qui est au centre d’une lourde polémique, devient de plus en plus flou et incertain.
Par Hassen Mzoughi
Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadi Al-Jari, a déclaré hier soir, dimanche 9 juin 2019, pendant son passage sur le plateau de ‘‘Dimanche-sport’’, sur la chaîne Watania 1, qu’un membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) lui a soufflé que le recours annoncé de l’Espérance sportive de Tunis (EST) au Tribunal de l’arbitrage sportif (TAS) ne garantirait pas un verdict favorable à la partie tunisienne.
Au cas où le TAS s’alignerait sur la thèse de la CAF, selon laquelle le match a été interrompu pour des raisons de sécurité, cela pourrait servir les intérêts du Wydad Athletic Casablanca (WAC), ajoute la source en question au détriment de l’EST. Le TAS pourrait même «sanctionner» l’EST pour le même motif invoqué par la CAF et déclarer le WAC vainqueur final de la Ligue des champions 2019.
Plus, des sanctions pourraient tomber contre le club tunisois (interdiction de participation aux épreuves continentales pour une période déterminée et même des suspensions pour ses dirigeants).
L’autre hypothèse consiste à dire que le TAS pourrait préconiser la suspension de l’édition 2019 de la Ligue des champions et ne déclarer aucun vainqueur.
Des rapports pourraient réhabiliter l’EST
Le retard pris par l’EST pour s’adresser au TAS aurait peut-être une explication : le club aurait abandonné les démarches auprès du tribunal sportif même si des sources proches de l’EST indiquent que le recours dépend de la notification écrite de la CAF demandée par la direction de l’Espérance.
Or cette notification n’est pas arrivée 5 jours après le verdict de la CAF. Elle n’arrivera pas puisque la CAF s’est contentée de publier ses décisions à propos de la finale-retour entre l’EST et le WAC, le 31 mai 2019, sur sa page officielle, considérant que le communiqué en relation vaut également une notification à toutes les parties concernées.
Le président de la FTF a révélé hier soir, dans la même émission, que les comptes-rendus officiels de la finale pourraient réhabiliter l’EST.
«Il y a 4 rapports cruciaux dont j’ai connaissance de la teneur. Je respecte la CAF et ses instances, mais si ces rapports étaient truqués, il y aura une grande surprise pour l’organisme africaine. Ce sera dangereux et les incidences iront au-delà du monde du sport», a déclaré Al-Jari presque certain de ce qu’il avance, sans donner plus d’explications pour ne pas offrir un cadeau au concurrent marocain.
Les doutes du président de la FTF pourraient s’expliquer par le retard pris par la CAF à lui communiquer ces rapports, malgré trois correspondances, pour pouvoir prendre connaissance des tenants et des aboutissants du verdict de la CAF et élaborer sa plaidoirie sur la base de ces rapports qui restent tout de même cachés quelque part au siège de l’instance au Caire.
La finale avant la CAN avec un arbitre européen ?
La finale-retour de Ligue des Champions pourrait se jouer en Égypte. Et selon des sources, le match pourrait se tenir le 17 juin au Stade Borg Al-Arab, à Alexandrie.
Une hypothèse qui éviterait aux deux clubs de se présenter en août sans une partie des joueurs présents à Radès le 31 mai dernier, à cause des transferts de l’intersaison.
Suite à la décision de la CAF de faire rejouer Espérance-Wydad, l’option privilégiée reste pour l’instant une délocalisation du match en Afrique du Sud et après la CAN 2019, en Egypte.
Si la finale de La Ligue des champions va être rejouée, l’identité de l’arbitre qui dirigera cette rencontre demeure inconnue. Des rumeurs laissent penser à la possibilité de faire appel à un arbitre non-africain.
Ceux qui sont considérés comme les «pointures» du continent ne peuvent plus assurer cette mission, à l’instar de Bakary Gassama, Bamlak Tessema ou encore Gehad Grisha. Les spécialistes des finales africaines ont tous été pointés du doigt pour leurs dernières prestations.
Opter pour un arbitre européen lors de ce choc maghrébin permettra d’éviter toute nouvelle polémique sur l’arbitrage, sans que cela soit une garantie. Ce serait un camouflet de plus pour l’arbitrage africain.
Ahmad Ahmad est-il derrière le blocage de la VAR ?
Selon plusieurs sources concordantes, le dysfonctionnement de la VAR, le jour de la finale retour de la Ligue des Champions, n’est pas le fruit d’un simple incident logistique lié au transport de certaines composantes de la technologie !
Selon ces mêmes sources, les autorités égyptiennes, en coordination avec leurs homologues français, auraient fouillé le siège de la CAF au Caire suite à l’arrestation du président de la CAF, Ahmad Ahmad, jeudi 6 juin, par la police parisienne et relâché le lendemain. Des «preuves irréfutables» auraient été trouvées impliquant le Malgache dans le blocage prémédité de l’installation de la VAR au stade de Radès.
Le président de la CAF est déjà soupçonné de corruption ! Celui qui est venu pour réformer la CAF est rattrapé par des affaires «louches », pour le moins que l’on puisse dire.
Donnez votre avis