Face aux pannes répétitives d’une dizaine de scanners dans plusieurs hôpitaux publics, la ministre de la Santé publique par intérim, Sonia Ben Cheikh a décidé de sévir et d’appliquer la loi, rapporte une source proche de la ministre.
Il s’agit de 9 scanners défectueux acquis en 2014, suite à un appel d’offres lancé en 2013, sous le règne de la «Troïka», la coalition conduite par le parti islamiste Ennahdha, et durant le mandat de l’ancien ministre Abdellatif Mekki.
La société fournisseur a constamment traîné la patte et inventé des subterfuges pour ne pas assurer, convenablement et dans les délais re
quis, le service après-vente et les réparations, comme le prévoit le contrat. Est-il besoin de rappeler que ces scanners restent en panne durant, parfois, plus d’une année ?
Comme tous les importateurs véreux, le premier responsable de ladite société aurait actionné son «plan B» et fui à l’étranger.
C’est le personnel de l’hôpital universitaire Mongi Slim à la Marsa qui avait lancé l’alerte sur une présomption de corruption entourant ce marché public d’achat de scanners.
Lors d’une grève déclenchée, au mois de janvier 2019, le syndicat de cet établissement avait évoqué la panne du scanner qui a duré une année et réclamé sa réparation ou l’achat d’un autre.
Par-delà les mesures que la ministre pourrait prendre contre la société fournisseur et éventuellement les poursuites judiciaires dont cette dernière pourrait faire l’objet, le plus important est de balayer devant la porte du ministère.
Les membres de la commission d’achat qui avait avalisé cette commande doivent être sévèrement sanctionnés pour une simple raison : ils ont mis en danger la vie de dizaines de milliers de Tunisiens.
Khémaies Krimi
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