Ken Campbell.
Le 1er rendez-vous d’Ooredoo Business Tour, consacré à la «sécurité informatique managée», a eu lieu mercredi 11 novembre, aux Berges du Lac à Tunis.
Par Zohra Abid
Ooredoo Business, branche d’Ooredoo Tunisie, lancée en mai dernier, a mis en place le programme d’une tournée ciblée dans différentes régions du pays. C’est le Business Ooredoo Tour (BOT) qui, après Tunis, sera à Sousse, le 9 décembre prochain, et à Sfax, le 23 du même mois. Il fera ensuite escale à Gabès et Gafsa (janvier 2016), à Bizerte (mars), au Kef et Jendouba (avril). D’autres sont prévues, ultérieurement, à Kasserine, Djerba et dans d’autres régions du pays.
Une expertise de haute qualité
Doté d’une expertise dans les domaines de l’IP (Internet Protocol), d’une infrastructure de très haut débit sur fibre optique en propre et de 2 Datacenter, ainsi que de 300.000 clients professionnels, allant de la PME à la multinationale, Ooredoo Business Tour s’appuie, aujourd’hui, sur ses 200 collaborateurs et pas moins de 100 partenaires pour offrir une expertise de qualité en matières d’hébergement informatique et de Cloud.
Ooredoo Business Tour vise, entre autres objectifs, à aller vers le client, lui apporter des éclaircissements dont il a besoin et lui proposer les offres et les services qui répondent le mieux à ses attentes.
La première rencontre, organisée à Tunis conjointement par Ooredoo Business et Arbor Networks, a été animée par Mousser Jerbi, Chief Business Officer (Ooredoo Business), Mohamed Wassel Belhadj, Senior Director IT Advsory (Ernest&Young), Sami Landoulsi, Directeur Marketing et Opérations (Ooredoo Business), Moncef Zid, Sales Manager France & North Africa (Arbor) et Hatem Mestiri, Chief Technology Officier (Ooredoo Tunisie). En présence de Ken Campbell, directeur général d’Ooredoo, ainsi que des partenaires de l’opérateur et des représentants de différents médias.
Un engagement vis-à-vis du client
«Le lancement de ce 1er tour confirme notre engagement d’être au plus près de nos clients business. La sécurité représente aujourd’hui un élément important dans la stratégie Ooredoo, dans la mesure où nous ne sommes plus uniquement un opérateur mobile, mais également un fournisseur d’un ensemble de services (fixes, cloud, services à fortes valeur ajoutée pour PME…)», a précisé, dans son allocution inaugurale Ken Campbell. Mousser Jerbi a ajouté que ce 1er tour est une occasion de partager et d’échanger des avis et des expériences avec les clients. «Ensemble, nous dessinons les contours de notre collaboration sur les thèmes de demain», a-t-il lancé. Et de préciser : «Notre volonté n’est pas uniquement de présenter nos solutions et notre savoir-faire. Mais aussi de comprendre leurs besoins et leur apporter les solutions adéquates pour leurs activités de plus en plus digitalisées».
Les attaques DDoS
Mohamed Wassel Belhadj a insisté, de son côté, sur la montée en puissance des technologies digitales et sur la nécessaire sécurisation qui va de pair. «Il faut être vigilant et savoir gérer la sécurité de bout en bout et rassurer les clients. D’autant que les attaques informatiques se basent sur un tout nouveau modèle, celui d’une déviation d’attention qui permet aux pirates d’attaquer la partie la moins contrôlée de l’entreprise», explique M. Belhadj. «Nous sommes dans un marché très compétitif et sans frontières et nous sommes continuellement exposés aux attaques. Celles-ci peuvent être parfois de simples signaux, qui ne se révèlent pas au départ, mais qui peuvent avoir une suite néfaste», avertit-il. Aussi doit-on être informés, vigilants et préparés en conséquence. Car, ajoute-t-il, «les pirates attaquent de plus en plus pour démontrer leurs capacités de nuisance. Ils s’attaquent là où on ne l’imagine pas, pour diverses raisons : idéologiques, politiques, commerciales, etc. Ils attirent souvent l’attention sur la fumée pour mettre le feu quelque part. Il faut préparer les clients à la cybersécurité à travers les apports de diverses solutions».
Ne pas négliger les petites alertes
Pour sensibiliser l’assistance sur les dangers des attaques DDoS qui ciblent de plus en plus les banques, assurances, éditeurs et développeurs de contenus internet, Sami Landoulsi précise que les attaques sont en train de doubler au fil des ans. «Une armée de pirates risquent de nuire à vos services, pendant la nuit, alors que vous dormez tranquillement. Ils bombardent vos serveurs et les bandes passantes», avertit-il. Ces attaques, il les classe en 3 principales catégories : volumétriques (avec un débit pouvant atteindre 158 Gb/s), protocolaires et applicatives. «En avril 2015, le bouquet de TV5Monde a été piraté et l’écran a été noir sur ses 11 chaines, son compte twitter, sa page Facebok et ses sites internet pendant 3 jours. Pourtant, 15 jours avant cette attaque, il y a bien eu des alertes. Aussi ne faut-il jamais négliger les petites alertes», enchaîne M. Landoulsi, qui rappelle aussi les attaques ayant touché le secteur bancaire en 2012 aux Etats-Unis. «Ces attaques ont concerné 6 banques et 90% de leurs clients qui ont été privés de leurs services», souligne-t-il.
Se protéger des gens malveillants
Pour contre-attaquer, il faut, poursuit M. Landoulsi, router le trafic vers un autre opérateur pour le nettoyer, le désinfecter et le sécuriser. «Nous avons lancé une solution de prévention hébergée en Tunisie et qui garantit la continuité des activités en filtrant les données et en les protégeant constamment des attaques externes», annonce l’orateur, qui indique qu’Ooredoo utilise des dispositifs anti-DDos acquis chez Arbor, qui détecte et analyse le trafic internet affecté, le nettoie et le réacheminer chez le client.
«Il faut, aujourd’hui, comprendre, anticiper les attaques DDoS et savoir se protéger de toutes les formes d’attaques sur internet», conclue-t-il.
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