Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a diffusé une vidéo en direct de l’hémicycle du parlement où elle observe un sit-in avec les 16 autres députés de son parti, pour répondre au bureau de l’Assemblée, qui a menacé de lever le sit-in par la force de la loi.
Comme chaque soir, depuis qu’elle a entamé son sit-in, il y a 4 jours, la députée a diffusé, dans la soirée du vendredi 6 décembre 2019, une vidéo en direct.
Cette fois-ci, il n’y a plus la couette rose, mais les députés sont dans le noir et s’éclairent avec la lumière de leurs téléphones : «Désolée pour ces conditions, mais ce soir, ils ont coupé l’électricité», lance la présidente du PDL.
Tout en remerciant celles et ceux qui la soutiennent, Abir Moussi a assuré que le sit-in ne sera pas levé tant qu’Ennahdha ne présentera pas des excuses officielles pour les déclarations de la députée Jamila Ksiksi, qui a qualifié les députés du PDL de «clochards» et de «bandits».
«Nous n’allons pas lâcher, quels que soient les moyens que vous comptez utiliser. Si vous utilisez la force, nous y sommes prêts», a-t-elle lancé en défiant le bureau de l’Assemblée, qui a demandé Abir Moussi et Jamila Ksiksi à se présenter des excuses mutuelles et appelé les sit-inneurs à quitter l’hémicycle pour ne pas entraver les travaux des parlementaires, notamment l’examen du projet de loi des Finances 2020, qui doit être adopté le 10 décembre pour que les salaires de janviers 2020 puissent être versés.
Pour les député PDL, leur sit-in est autorisé par la loi et vise à imposer le respect au sein de l’Assemblée, estimant que les insultes de Jamila Ksiksi sont une agression envers tous les Tunisiens.
«Toute une machine est derrière eux pour nous attaquer. Nous sommes victimes d’une campagne de dénigrement, sans précédent, et ils nous accusent de bloquer les travaux de l’Assemblée. Ils veulent nous faire endosser ce rôle, or cela fait 9 ans que tout est bloqué», a ajouté la députée, avocate de son état.
«Aux observateurs qui nous critiquent, si vous avez des conseils à donner, donnez les à ceux qui vous ont mobilisés contre nous et demandez leur de présenter des excuses suite aux déclarations de leur députée», a-t-elle insisté, sans chercher à trouver de solution pour mettre fin à ce triste spectacle imposé aux Tunisiens, et toujours par la même députée, dès le début de ce mandat, qui se poursuivra jusqu’en 2024.
Y. N.
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