Le chef du gouvernement désigné par Ennahdha, Habib Jemli, a demandé, aujourd’hui, jeudi 12 décembre 2019, au président de la république, Kaïs Saïed, une prolongation du délai pour composer le prochain gouvernement.
Habib Jemli a été reçu aujourd’hui, par le chef de l’Etat au Palais de Carthage : «Il devait soumettre la liste des membres du prochain gouvernement dimanche prochain, 15 décembre 2019, mais il a besoin d’un délai supplémentaire», indique un communiqué de la présidence de la république, publié cette après-midi.
Le chef du gouvernement désigné veut donc bénéficier de la prolongation d’un mois pour choisir son équipe, avant de la soumettre au parlement pour le vote de confiance.
M. Jemli a indiqué avoir réaffirmé à M. Saïed sa volonté de former un gouvernement basé sur l’intégrité et la compétence, et ce, indépendamment des affiliations aux partis, selon ses dires, et qui semble justement poser problème au parti qui l’a désigné, qui souhaite notamment se voir octroyer les ministères de souveraineté (Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères).
Il a également assuré que la période précédente, consacrée aux négociations, n’était pas une perte de temps mais «a permis de mettre en place des approches et des mécanismes pour aider au succès de la prochaine étape», a affirmé Habib Jemli, lors de cette rencontre.
On notera que la constitution autorise cette prolongation d’un mois. Mais si M. Jemli échoue, c’est le président de la république qui devra choisir une autre personnalité pour composer un gouvernement et le faire accepter par l’Assemblée.
En cas de nouvel échec, le chef de l’Etat devra procéder à la dissolution du parlement et mettre en place de nouvelles élections législatives.
Y. N.
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