Saïd Amara vient de nous quitter aujourd’hui, lundi, 10 février 2020, à l’âge de 76 ans. Il était joueur, entraîneur et, surtout éducateur hors pair, dans les clubs de handball qui ont eu la chance de louer ses services.
Né le 28 mars 1944, Saïd Amara commence sa carrière à l’Espérance sportive de Tunis (EST) et rejoint les seniors en 1964. Il est sélectionné en équipe nationale espoirs mais c’est le métier d’entraîneur qui l’intéresse davantage.
Muni de son diplôme, il met fin à sa carrière de handballeur à l’âge de 24 ans et entame celle d’entraîneur. Deux ans après, l’Espérance prend le risque de le charger de son équipe. En six ans, il rafle 12 titres. Il passe ensuite 7 ans au Stade tunisien, qu’il transforme en grand club rivalisant avec l’EST, terminant plusieurs fois en 2e ou 3e place et disputant la finale de la Coupe de Tunisie en 1980. Il est également nommé pour quelques mois à la tête de l’équipe de Tunisie.
En 1985, Amara s’installe au Bahreïn où il prend en main l’Al-Ahli Club avec lequel il remporte également plusieurs titres nationaux jusqu’à en faire le meilleur club du Conseil de coopération du Golfe en 1989. Mais il est à nouveau rappelé en équipe nationale, où il constitue notamment une paire performante avec Sayed Ayari.
En 1997, quelques mois avant la Coupe du monde, il commence à ressentir des problèmes de santé. Il cède son poste à Brahim Agrebi, se contentant du rôle de second entraîneur de l’équipe nationale. L’EST le charge par la suite de sa direction technique avant qu’il retrouve pour quelques mois l’équipe nationale en compagnie de Sayed Ayari.
Après la victoire de la sélection nationale en championnat d’Afrique des nations en 2010, la coupe est ramenée à son domicile.
Avec le départ de Saïd Amara, la famille du sport tunisien perd l’un de ses piliers.
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