Le président de l’Assemblée et chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, estime que son parti est «plus fort que jamais» et que «personne ne peut former un gouvernement sans Ennahdha» …
C’est ce qu’il a déclaré ce soir, samedi 22 février 2020, à l’issue de la réunion des bureaux régionaux du parti islamiste, organisé à Sousse, en ajoutant que la composition du gouvernement Fakhfakh, à qui Enanhdha compte accorder la confiance au parlement, reste à améliorer et qu’il aurait été préférable d’y inclure tous les partis, notamment Qalb Tounes.
«Ce n’est pas le moment de diviser les Tunisiens et les partis en révolutionnaires et non révolutionnaires, mais nous devons rapprocher les idées pour renforcer le gouvernement», a-t-il dit ,en assurant que le parti Ennahdha a toujours pesé sur la balance et qu’il est désormais plus fort que jamais, selon ses dires.
«Ni M. Fakhfakh ni les révolutionnaires, ni quiconque ne peuvent former un gouvernement sans Ennahdha», a-t-il encore lancé, en assurant que l’élargissement de la ceinture politique demeure toujours possible : «La Tunisie est confrontée à plusieurs défis, économiques, sécuritaires, politiques et sociaux, et elle a besoin de l’union de tous».
D’autre part, Rached Ghannouchi a assuré que son parti a décidé de soutenir le gouvernement pour l’intérêt du pays, «bien que nous souhaitions un gouvernement d’union nationale, mais nous avons échoué à convaincre le chef du gouvernement», a-t-il insisté.
Rappelons qu’Enanhdha avait surtout échoué à faire passer son propre gouvernement, en désignant Habib Jemli, qui n’a pas obtenu la confiance du parlement, le 10 janvier dernier. Ce qui n’est pas un signe de force. Au contraire: Ennahdha reste vulnérable. Il tire sa force de la division et de l’éparpillement de ses adversaires.
Y. N.
Donnez votre avis