L’Espérance sportive de Tunis (EST) va encore défier Zamalek en quarts de finale-aller de la Ligue des champions africaine, ce vendredi 28 février 2020 au Caire, à 17 heures (HT) pour la deuxième fois en moins d’un mois. Objectif : prendre option, pas la revanche !
Par Hassen Mzoughi
Cette visite en Égypte est la 19e pour affronter un club égyptien. L’EST avait donné la réplique à 5 clubs égyptiens par le passé, Al-Ahly, Zamalek, Arsenal, Ismaili et Al-Ittihad Alexandrie. Avec un très modeste bilan : les «Sang et or» n’ont jamais goûté à la victoire lors des 18 précédentes sorties en Egypte, mais l’équipe avait remporté deux titres sur le sol égyptien, la première Super-coupe d’Afrique en 1995 au stade d’Alexandrie aux dépens de Motema Pembe congolaise, et la Ligue arabe des champions en 2017 au stade d’Alexandrie devant le Jordanien Al-Faisaly.
Dhaouadi-Yaacoubi duo de la défense centrale
Du côté de l’Espérance, cette nouvelle confrontation avec Zamalek est totalement différente de la Super-coupe d’Afrique, perdue contre le même adversaire, il y a deux semaines, à Doha, au Qatar (1-3). Là c’est un match de qualification… au Caire. C’est beaucoup plus important.
Les «Sang et or» aborderont ce quart de finale-aller pour réaliser une belle opération avant le match retour. Il ne s’agit ni de revanche ni encore d’un quelconque bras-de-fer entre techniciens. L’enjeu capital c’est même de marquer chez l’adversaire pour garder la main avant le match retour, prévu le 6 mars à Radès.
Même si leur tâche semble délicate face à un adversaire coriace, les «Sang et or» tenteront de rentrer avec le meilleur résultat possible, en attendant le match retour lui aussi décisif. Ce sera difficile car la rencontre se déroulera à guichets fermés, les 30.000 tickets autorisés ont été emportés en une seule journée.
Face au Zamalek en grande confiance et décidé à prendre option sur la qualification, l’EST s’attend à une confrontation serrée, notamment sur le plan défensif. Mouine Chaabani changera son arrière garde qui a pris l’eau en Super-coupe face à ce même adversaire. Ainsi, Chamseddine Dhaouadi fera la paire avec Mohamed Ali Yacoubi à l’axe central (à la place de Khalil Chammam) et Iheb Mbarki sera aligné sur le côté droit à la place de Sameh Derbali. Ilyes Chetti restera à son poste de latéral gauche et Moez Ben Cherifia, l’homme en forme de l’équipe, protégera comme d’habitude la cage «sang et or».
Hamdou Elhouni devrait se réveiller
La défense sera amenée à supporter le poids du match, d’autant que le milieu de terrain est de vocation essentiellement technique, même en présence de l’essuie-glace Fousseny Coulibaly.
Le rôle du meneur de jeu, qui sera assumé par l’Algérien Abderraouf Benguit, sera délicat, comme pour Youssef Ibrahim Obama au Zamalek. C’est de la forme et de l’inspiration des deux hommes que pourrait arriver la décision.
Les deux formations disposent également de deux armes incontournables en attaque, Hamdou Elhouni à l’EST et Achraf Ben Charki dans les rangs cairotes. Leur duel a tourné largement à l’avantage du Marocain en Super-coupe. L’international libyen qui a pris du repos, devrait se réveiller pour renverser cette fois la vapeur en sa faveur et mettre en doute le camp égyptien, qui avait basé son dispositif tactique en Super-coupe sur la neutralisation de l’ailier espérantiste.
L’Espérance dispose toutefois d’une autre arme offensive, Ibrahim Ouattara, en pointe de l’attaque, très précieux par son sens du jeu collectif et ses qualités de percussion. C’est là une alternative possible pour faire pencher la balance en faveur de l’équipe de Bab Souika.
Donnez votre avis