C’est une Etoile sportive du Sahel (ESS) en petite forme qui a buté, hier soir, samedi 29 février 2020, sur une équipe du Wydad Athletic Casablanca (WAC) en jambes et très offensive. La victoire a logiquement choisi le camp des audacieux, alors que l’ESS a confirmé sa phase difficile, malgré un énième changement du staff technique. Kaïs Zouaghi devrait introduire des remaniements susceptibles de vivifier l’ensemble, dans la perspective du match retour le 7 mars à Radès.
Par Hassen Mzoughi
L’Etoile a été dominée par le Wydad en quarts de finale aller de la Ligue des Champions africaine. La formation marocaine, finaliste de la dernière édition de la C1, a remporté cette première manche sur le score de 2 buts à 0, grâce à un doublé de Mohamed Nahiri (11e et 54e), profitant de la forme moyenne des joueurs étoilés, de leur distraction devant leur but et de la… passivité de leur gardien Makram Bdiri. Elle aurait pu corser la note à deux reprises (30’, 66’) si ses attaquants n’avaient pas manqué la cage.
Que font des joueurs en-deçà du niveau ?
Auteurs d’une première période assez disputée, mais sans être tranchants, les joueurs de Kaïs Zouaghi ont sorti une seconde période moyenne. Sur l’ensemble du match, ils ont été non seulement inefficaces sur le plan du jeu offensif mais surtout très prenables en défense, à l’instar des 2 buts encaissés d’une manière presque identique. Balle arrêté et l’excellent… arrière gauche Mohamed Nahiri de marquer à deux reprises de la tête au milieu d’une défense figée, gardien compris. Presque comme à l’entraînement !!
Le match a encore mis à nu les tares de l’ESS. Kaïs Zouaghi a le droit le plus absolu de choisir son équipe, mais l’objectivité incite à s’interroger sur la présence de quelques joueurs. Qu’ils s’appellent par exemple Iheb Msakni ou Yassine Chikhaoui, leur présence dans le onze étoilé ne s’impose pas, surtout en compétition africaine, où la forme, la solidité physique et la rapidité sont exigées face à des formations bien préparées à ce stade avancé de l’épreuve continentale. Le WAC, Zamalek, Al-Ahly et le Raja en ont fourni la preuve ce week-end.
Trois pivots pour un entre-jeu dominé
D’autre part, Zouaghi a aligné hier un milieu de terrain avec trois pivots : Malek Baayou, Mohamed Methnani et Amine Ben Amor. Or les Marocains ont aisément pris le dessus dans cette zone stratégique, montrant une meilleure rigueur et leur bonne animation du jeu. Les demis étoilés peinaient même au marquage comme cette «distraction» d’Amine Ben Amor lorsqu’il a oublié Nahiri sur le second but.
Quant à l’attaque, on attend toujours Souleymane Coulibaly. L’ESS a claqué 4 millions et demi (le transfert le plus cher de l’histoire du club), pour ce joueur afin d’ajouter de la plus-value au rendement de l’équipe. Mais le joueur ivoirien n’a rien montré jusqu’à présent. Si Karim Laribi n’a pas à l’évidence la préférence de Zouaghi, si Darwin Gonzales ne fait pas l’unanimité depuis l’année dernière, ou encore Hazem Haj Hassen, jugé pas mûr pour jouer en pointe, Redouane Zerdoum et Dadi Mouaki seraient-ils les dernières alternatives, en attendant de dénicher un attaquant du gabarit de… De Santos ou de Baghdad Bounedjah ?
Des remaniements pour vivifier l’ensemble
Toujours est-il qu’on attend des changements à même de dégripper la machine étoilée. Bref à l’exception du latéral droit Mortadha Ben Ouanes, remarquable de générosité et de rigueur, le reste de l’équipe parut au-dessous de la moyenne. Difficile dans ces conditions de soutenir la concurrence face à une équipe marocaine rapide et précise. Zouaghi aura à trancher, dans la perspective du match retour, en apportant des remaniements susceptibles de vivifier l’ensemble. Les Etoilés se sont compliqué la tâche et devraient se montrer beaucoup plus entreprenants lors du deuxième acte pour espérer se remettre dans le sens de la marche.
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