La récolte et la distillation des fleurs de la bigarade (orange amère) ont commencé il y a déjà plus de 2 semaines dans la plupart des villes du gouvernorat de Nabeul, qui vit avec l’avènement du printemps une grande effervescence.
Les effluves des fleurs d’oranger émanent de toutes les maisons, ruelles et rues. Rares sont les maisons où cet arbre n’est pas cultivé, et rares sont les cuisines dépourvues de flacons remplis d’essence de fleurs de bigarade.
La production de cette essence est estimée à environ 1.400 tonnes, selon les attentes de cette saison. Le prix de la bouteille (fechka) de fleurs d’oranger distillée d’environ 5 litres varie de 35 à 40 dinars tunisiens (DT). Cette activité offre des opportunités d’emploi à environ 3.000 familles tunisiennes.
La Tunisie exporte chaque année entre 700 et 750 kg d’essence de fleurs distillées (néroli) notamment vers la France, au prix de $ 20.000 le kg, soit près de 56.000 DT. De ce fait, la Tunisie se classe au 35e rang des pays exportateurs d’essence de fleurs d’oranger.
Le Cap Bon cultive également plusieurs autres plantes, telles que la rose et le géranium qui ont augmenté ces dernières années, et dont les fleurs sont aussi distillées.
A. M.
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