La police de Sidi Bouzid a arrêté, hier, un militant du Front populaire (coalition de gauche) et syndicaliste accusé de sympathie avec le terrorisme !
Cette histoire peut paraître saugrenue, pourtant ce n’est pas une blague. Samir Khlifi, professeur d’éducation physique a été arrêté après que des individus aient indiqué à la police qu’il a fêté l’attentat terroriste du mardi 24 novembre dernier, contre un bus de transport d’agents de la garde présidentielle (12 morts, 20 blessés dont 4 civils).
Le militant de gauche, qui n’a rien d’un extrémiste religieux, a été arrêté et transféré à Tunis pour être interrogé par la Brigade nationale de lutte contre le terrorisme, à El-Gorjani.
Sa famille, ses camarades, collègues et amis ont appelé à sa libération en précisant que Samir Khlifi a dénoncé cet acte odieux du 24 novembre, comme tous les actes similaires qui l’ont précédé.
On notera que le compte Facebook du concerné contient une multitude de statuts et photos hostiles à l’extrémisme religieux et dénonçant le terrorisme.
Tout en appelant à la libération de Samir Khlifi, l’Union régionale du travail relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la coordination régionale du Front populaire de Sidi Bouzid ont fait part de leur soutien à et indiquent que le militant a été arrêté suite à de fausses accusations et qu’il s’agit d’une erreur.
«Samir Khlifi est l’un de nos militants le plus patriotique. Il a toujours pris part aux causes défendant le peuple et la patrie. Il ne peut en aucun cas avoir de la sympathie avec l’extrémisme religieux et le terrorisme et ne peut se réjouir du drame ayant fait 12 morts parmi nos forces sécuritaires», lit-on dans le communiqué du Front populaire.
Y. N.
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