Alors que le pays fait face à l’une des plus importantes crises sanitaires de son histoire, certains politiciens et syndicalistes continuent, puérilement, à s’insulter et à s’agresser, comme s’il n’y avait que leurs disputes à deux balles qui manquaient aux Tunisiens.
Le député de la coalition Al Karama à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Affes, a affirmé aujourd’hui, mardi 24 mars 2020, via un statut et des vidéos publiés sur facebook, qu’il a été agressé par des représentants de l’ Union générale tunisienne du travail (UGTT).
M. Affes a, dans le même cadre, indiqué que ses agresseurs l’ont empêché de participer à la réunion du Comité régional de suivi de la crise sanitaire, tenue aux locaux de la direction régionale de la Santé à Sfax, soulignant que la seule raison pour laquelle il a eu ce traitement est le fait qu’il appartient à Al Karama (une coalition politique de l’extrême droite religieuse, ndlr).
Dans la vidéo qu’il a publiée, Affes affirme avoir été attaqué par «une trentaine de bandits appartenant à l’UGTT». Ces derniers, dit-il, l’ont frappé, brisé ses lunettes, déchiré son pantalon et saisi son téléphone, tout en montrant les traces de la violence qu’il a subi sur son visage.
Notons que les relations entre les dirigeants de l’UGTT et d’Al Karama, dont les idéologies respectives sont diamétralement opposées, ont été particulièrement tendues, ces derniers mois, Al-Karama accusant les dirigeants de l’UGTT de corruption.
Quoi qu’il en soit, rien ne doit justifier la violence physique, et une enquête doit être ouverte par les autorités pour vérifier la véracité des propos de Mohamed Affes et agir en conséquence. Ce dernier a aussi déposé plainte auprès du tribunal de première instance de Sfax.
C. B. Y.
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