Auditionné à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh, a estimé que le confinement sanitaire général, décrété par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, Covid-19, n’a été respecté qu’à 80%.
Fakhfakh a, par ailleurs, insisté, ce jeudi 26 mars 2020, lors de son allocution, sur l’importance de se conformer à cette mesure, d’autant plus que «le nombre de cas d’infection au virus a quasiment atteint les 200». Ce qui montre que la pandémie est en train de gagner du terrain sur le sol tunisien.
Pour info, selon la dernière mise-à-jour du ministère de la Santé, le nombre de cas confirmés est, jusqu’à hier, de 173. Cela signifie qu’on a enregistré, aujourd’hui, près de 27 nouveaux cas. En attendant la confirmation officielle.
«Je n’ai pas demandé une procuration absolue»
Sur un autre plan, le chef du gouvernement a assuré qu’il n’avait pas demandé une procuration globale pour émettre des décrets par le biais du projet de loi qu’il a envoyé au parlement, en rapport avec l’activation de l’article 70 de la constitution.
Fakhfakh veut seulement voir la latitude de promulguer des décrets urgents en rapport avec la lutte contre la pandémie sans devoir passer par un débat et un vote parlementaire.
L’objectif de cette initiative, a-t-il souligné, est de lui permettre de se doter d’une arme bien spécifique pour faire face à la propagation de la pandémie, précisant qu’à l’heure actuelle, il y a 13 décrets qui sont en cours d’élaboration.
Notons que ledit article permet à l’ARP, au trois-cinquième de ses membres, «d’habiliter par une loi, le chef du gouvernement, pour une période ne dépassant pas deux mois et, en vue d’un objectif déterminé, à prendre des décrets-lois, dans le domaine relevant de la loi».
«À l’expiration de cette période, ces décrets-lois sont soumis à l’approbation de l’Assemblée. Le régime électoral est excepté du domaine des décrets-lois», dispose, également, l’article 70 de la constitution.
C. B. Y.
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