«Adieu au dernier spécimen de gazelle de Mhorr Dama, qui vient de nous quitter. Il est mort naturellement à l’âge de 14 ans, au Parc national de Haddej, à Gafsa», regrette Abdelmajid Dabbar, président l’Association Tunisie Ecologie.
«Pourquoi, en ce moment de confinement, toute la faune sauvage du monde est en train de savourer la liberté, sauf la faune tunisienne, qui subit de plus en plus d’agressions ?», s’est interrogé le militant pour la cause animale, dans un statut publié sur son compte Facebook, hier, vendredi 17 avril 2020.
De son côté, l’Association tunisienne de préservation de la vie sauvage a appelé les autorités à fournir des explications sur les causes de l’échec de la réintroduction de cette espèce en voie de disparition, en rappelant que la réintroduction des gazelles de Mhorr Dama a commencé depuis les années 1990.
«Mais plusieurs événements ont conduit à l’effondrement du troupeau jusqu’à son extinction fonctionnelle à partir de 2012, date à laquelle il ne restait que 3 mâles, dont deux, qui ont disparu entre-temps, sans en connaître les raisons exactes, et le seul, qui est resté en vie depuis 2016 vient de disparaître», précise l’Association.
Notons que la gazelle dama est la plus grande espèce de gazelle africaine devenue rare et menacée; elle était considérée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme en danger critique d’extinction et faisait l’objet d’un plan de réintroduction en… Afrique du nord. L’expérience tentée en Tunisie a tourné court et il faudrait en analyser les raisons.
Y. N.
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