Alors que la Tunisie n’a enregistré hier qu’un seul nouveau cas confirmé de coronavirus, un fait inédit depuis la première semaine de l’apparition de la maladie dans le pays, début mars dernier, Abdellatif Mekki craint que l’effet psychologique de ce chiffre positif soit néfaste. D’autant plus que l’Aïd Al-Fitr arrive à grands pas...
Dans un post facebook publié ce matin, vendredi 8 mai 2020, le ministre de la Santé publique assure que la bataille contre la Covid-19 est, malgré ce net avantage, loin d’être finie. Il a, de ce fait, alerté contre un éventuel relâchement quant aux gestes barrières préventifs, tels que le port de masques et la distanciation physique.
Plus particulièrement, Mekki craint les dérapages à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr, la plus populaire des fêtes religieuses en Tunisie, où les grandes familles ont l’habitude de se rassembler et qui aura lieu dans 2 semaines. «Nous ne devons pas gâcher l’Aïd en enfreignant le confinement et en s’abstenant d’appliquer les mesures de prévention», a-t-il mis en garde.
«Nous avons une véritable chance de lever le confinement si on réussit la première phase du confinement ciblé, qui s’étend jusqu’au 24 mai. Cela permettrait de passer aux deuxième et troisième phases, ainsi que l’entame de l’étape de la revitalisation économique», a poursuivi le Nahdhaoui.
Notons que la Tunisie compte au 6 mai, 1.026 cas confirmés de Covid-19, dont 44 décès et 600 guérisons. Les cas actifs sont donc de l’ordre de 382, parmi lesquels 22 sont en état critique et reçoivent des soins intensifs.
D’autre part, selon la commission nationale de lutte contre le coronavirus, le nombre de reproduction de base (R0), qui détermine le nombre moyen de personnes qu’un patient contamine, est passé d’environ 4,5 à 0,9 en Tunisie. Sachant que pour qu’une épidémie commence à disparaître, il faut justement que ce chiffre soit en dessous de 1.
C. B. Y.
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